Des tirs de projectiles ont visé la commune de Mahbes, dans le Sahara marocain, alors qu’un festival local s’y déroulait.
Une première dans les annales du Parlement. La Chambre des représentants et celle des Conseillers ont tenu une séance plénière commune hier consacrée à la question du Sahara marocain. Objectif : lancer un appel urgent au secrétaire général de l’ONU pour empêcher la tenue du congrès du Polisario dans la région de Tifariti. Cette réunion, qualifiée d’historique, a permis à tous les partis politiques et organisations syndicales de condamner la décision du Polisario d’exploiter cette zone tampon. Pour tous les intervenants, les séparatistes sont en train de commettre un acte en violation avec la légalité internationale. Ban Ki-moon doit d’urgence intervenir pour arrêter cette mascarade, estiment-ils.
Avant de donner la parole aux présidents des groupes parlementaires, Mustapha Mansouri a précisé que cette initiative consacrait une nouvelle ère de coordination entre les deux Chambres du Parlement.
Les intervenants ont été unanimes pour rappeler que « cette pièce de théâtre a été mise en scène et produite par l’Algérie » qui voit d’un mauvais œil le succès international de l’initiative marocaine pour l’autonomie du Sahara. Alger a pris conscience des risques que cette autonomie pourrait causer sur la situation politique intérieure. Des régions entières chez nos voisins de l’Est peuvent prendre comme exemple le modèle marocain. Alger ne veut pas de cela. En tout cas, les leaders politiques ont compris que, par cette initiative, le Polisario cherche à provoquer Rabat à la veille du lancement des négociations de Manhasset début janvier prochain. Pour Najib Ouazzani, chef de groupe parlementaire de Authenticité et modernité, ce congrès n’est pas démocratique puisqu’il ne représente pas la majorité des sahraouis ni toutes les sensibilités du Polisario.
Ainsi, l’ONU est interpellée pour contraindre le Polisario à observer le respect des accords du cessez-le-feu de 1991, particulièrement pour Tifariti. Elle devra également assurer les conditions du succès des prochaines négociations entre le Polisario et le Maroc. Quant à Saâd Eddine Othmani, chef de file du PJD, il a condamné cette violation de la souveraineté. Pour lui, il faut que Tifariti redevienne sous souveraineté administrative marocaine de toute urgence.Il est à rappeler que Tifariti est une zone tampon entre le mur de sécurité et la frontière algérienne, conformément aux accords de cessez-le-feu de 1991. A l’époque, le Maroc avait décidé volontairement de quitter cette partie de son territoire pour qu’il devienne un no man’s land.
L’Economiste - M. C.
Ces articles devraient vous intéresser :