Dans une lettre envoyée au roi Mohammed VI et divulguée le mardi 30 juillet 2024, le président français Emmanuel Macron a reconnu la marocanité du Sahara.
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, a exprimé mardi à Rabat le "refus catégorique" du Maroc de "toute décision" sur le Sahara qui lui serait "imposée".
"La position du Maroc est claire, nous refusons qu’une quelconque décision relative à la souveraineté du royaume nous soit imposée", a déclaré le chef de la diplomatie marocaine au terme de ses entretiens avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, en tournée au Maroc et en Mauritanie.
La déclaration de M. Benaïssa intervient après des entretiens téléphoniques qu’a eus le roi Mohammed VI du Maroc avec le président des Etats-Unis, W. George Bush, le président français Jacques Chirac et le président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar.
Ces entretiens dont la teneur précise n’a pas été révélée ont tous porté notamment sur la question du Sahara, a indiqué l’agence marocaine Map.
Mohamed Benaïssa, cité mardi par l’agence, a ajouté que le Maroc a "clarifié sa position auprès de tous les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, et attend les résultats des consultations menées dans ce sens".
L’agence officielle marocaine indique que le Maroc "a rejeté les termes du dernier plan proposé par James Baker", envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.
Le 12 juillet, après la présentation d’un projet de résolution visant à faire entériner ce plan par le Conseil de sécurité, M. Benaïssa avait indiqué que "tout règlement politique de la question du Sahara ne doit en aucun cas porter atteinte à notre intégrité territoriale et à la souveraineté nationale du Maroc sur l’ensemble de son territoire".
A New York, l’ambassadeur du Maroc à l’Onu, Mohamed Bennouna, avait qualifié de "contre-productif" ce projet de résolution présenté par les Etats-Unis. Ce texte n’a que "trois ou quatre soutiens" parmi les 15 membres du Conseil, avait-il assuré à l’AFP.
Le président en exercice du Conseil de sécurité avait annoncé vendredi à l’issue de consultations à huis clos que le Front Polisario et l’Algérie s’étaient déclarés en faveur du nouveau plan présenté à la fin du mois de mai par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu dans la région, l’ancien secrétaire d’Etat américain, James Baker.
Ce plan - le cinquième en douze ans - prévoit que le statut définitif de l’ancienne colonie espagnole, contrôlée par le Maroc depuis 1975 mais dont le front Polisario, appuyé par l’Algérie, demande l’indépendance, sera décidé d’ici cinq ans par un référendum après une large autonomie transitoire confiée notamment au Polisario.
MAP
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