En prélude à la prochaine réunion du Conseil de sécurité prévue le 21 avril, le Maroc a, à travers son ministre des Affaires étrangères et de la coopération africaine, donné carte blanche pour la nomination d’un envoyé spécial des Nations Unies pour le Sahara. Nasser Bourita dénonce les agissements de l’Algérie et de son protégé, le Polisario.
Le Maroc a donné son accord à la nomination d’un nouvel envoyé spécial, a déclaré Nasser Bourita, lors d’une conférence de presse animée lundi, en marge de l’inauguration du consulat du Sénégal à Dakhla, soulignant que l’Algérie et le Polisario œuvrent pour son blocage. « Il faut se demander qui ne cesse d’entraver la désignation d’une personnalité, en refusant plusieurs candidats », questionne le chef de la diplomatie marocaine. Selon lui, « les vraies parties du conflit (du Sahara) sont le Maroc et l’Algérie », vu le degré d’engagement d’Alger.
Ces déclarations du ministre marocain interviennent à quelques jours de la prochaine réunion du Conseil de sécurité prévue le 21 avril. La question du Sahara est d’ailleurs inscrite à l’agenda de cette réunion. Le Maroc réaffirme son plan d’autonomie pour le Sahara soutenu par l’ONU et bon nombre de pays comme règlement de ce conflit qui perdure. « Le Maroc appelle à impliquer l’Algérie dans toute solution future, vu qu’elle est partie prenante dans le conflit », a indiqué Bourita. Aussi, a-t-il dit que le voisin de l’Est encourage la violation du cessez-le-feu par les miliciens du Polisario.
S’agissant des appels algériens à étendre le rôle de la MINURSO à l’observation du respect des droits de l’Homme, Nasser Bourita estime que « l’Algérie est le dernier pays à pouvoir parler de droits de l’Homme. Il a tenu à préciser que le rôle essentiel de la MINURSO est de faire respecter le cessez-le-feu. Une tâche difficile pour la mission onusienne à cause des provocations multiples des éléments du Polisario, lesquelles avaient amené les Forces armées royales (FAR) à mener une opération militaire pour libérer la zone tampon d’El Guerguerat bloquée depuis des semaines par les miliciens du mouvement indépendantiste. De son côté, le royaume affiche sa volonté à respecter l’accord de cessez-le-feu, signé en 1991.