Sahara : « L’Espagne n’a cédé à aucune pression »

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a affirmé que « l’Espagne n’a cédé à la pression de personne » en décidant de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, soulignant que le gouvernement « prend ses décisions de manière souveraine ».

« L’Espagne n’a absolument rien fait pour se retrouver dans cette situation. Ce que nous voulons, c’est avoir les meilleures relations avec le peuple algérien et son gouvernement, fondées sur le respect mutuel, la souveraineté et la non-ingérence dans les affaires intérieures », a déclaré le ministre Albares dans un entretien accordé dimanche à El País, évoquant la crise entre l’Algérie et l’Espagne, ouverte après le changement de position sur le Sahara.

Concernant la suspension des échanges commerciaux par l’Algérie, Albares a expliqué que les cas d’hommes d’affaires espagnols qui rencontrent encore des difficultés pour importer vers l’Algérie sont transférés à la Commission européenne qui fait les vérifications nécessaires et apporte des solutions appropriées. Le souhait de l’Espagne est que « cette situation revienne à la normale », a soutenu le ministre qui a assuré que l’Exécutif fera tout pour défendre les intérêts des hommes d’affaires espagnols.

Le chef de la diplomatie espagnole a aussi souligné que le sommet de l’OTAN qui aura lieu la semaine prochaine à Madrid, ne manquera pas d’aborder les questions brûlantes de l’actualité comme l’invasion russe en Ukraine et le terrorisme djihadiste qui s’étend au Sahel, après l’Irak et la Syrie. Selon Albares, la Russie n’a pas déclenché la guerre contre l’Ukraine parce que celle-ci a demandé à intégrer l’OTAN. « Ce n’est pas vrai. Cela fait partie d’une campagne de désinformation. Ça n’a jamais été sur la table, et ça ne l’est pas non plus maintenant », a-t-il déclaré.