Sahara : l’Espagne prend la voie de la realpolitik selon Sanchez
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Le ministre espagnol des Affaires étrangères se rendra ce vendredi au Maroc sans le soutien du Congrès. Les partis politiques de la coalition gouvernementale comme de l’opposition estiment que la décision de Pedro Sanchez de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara n’engage que le gouvernement et pas l’Espagne.
Le changement de position sur le Sahara a conduit à un consensus politique sans précédent à la Chambre basse. Tous les groupes parlementaires sans exception ont condamné cette décision « unilatérale » de Pedro Sanchez dont les explications ne semblent avoir convaincu ni ses partenaires ni l’opposition. C’est dans cette atmosphère de rejet unanime que le ministre José Manuel Albares effectuera son premier déplacement officiel à Rabat. Un voyage qui vise à « normaliser » les relations entre les deux pays et préparer la visite de Pedro Sanchez prévue pour mai prochain, rappelle El Confidencial.
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La décision de Pedro Sanchez qui a mis fin à la crise avec le Maroc, a ouvert une autre avec l’Algérie et ébranlé la cohésion au sein de la coalition gouvernementale. Pour l’ensemble des groupes parlementaires, Albares part à Rabat pour réaffirmer la position « unilatérale » de Sanchez, mais pas « la position du pays », soutient le PP. « Quand vous irez à Rabat, rappelez-vous que vous n’avez pas le soutien de ce Parlement », a déclaré la semaine dernière Aitor Esteban, le porte-parole du PNV. Une déclaration qui révèle le désaccord entre le Parlement et Sanchez sur la question du Sahara.
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Lors de sa comparution au Congrès mercredi, Sanchez a vanté la bonne coopération avec le Maroc, mais n’a pas pu rassurer les parlementaires qui voulaient savoir la contrepartie marocaine de la décision de l’Espagne de soutenir le plan d’autonomie du Sahara. A-t-il obtenu des garanties concernant Ceuta et Melilla ? Le roi Mohammed VI a-t-il déjà répondu à la lettre qu’il lui a adressée ? Toutes ces questions sont restées sans réponse. Sanchez a soutenu en revanche qu’il a fait preuve de « realpolitik » en prenant cette décision qui vise à contribuer à mettre fin au conflit au Sahara.
À Rabat ce vendredi, Albares échangera avec les autorités marocaines sur deux sujets importants : la réouverture des frontières de Ceuta et Melilla et la question migratoire. L’Espagne veut avoir un engagement clair du Maroc sur ces deux questions essentielles et le ministre espagnol va travailler à conclure des accords avec les autorités marocaines, lesquels seront signés lors de la prochaine visite de Sanchez à Rabat.
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