Selon cette enquête menée entre le 20 et le 22 avril, soit deux semaines après la visite de Pedro Sanchez à Rabat le 7 avril, marquant le début de la nouvelle étape dans la relation avec le Maroc, 47,1 % des sondés ne sont pas convaincus par cette nouvelle « feuille de route » entre l’Espagne et le Maroc. En revanche, 25 % pensent que l’accord entre Sanchez et Mohammed VI profitera à l’Espagne et environ 28 % n’ont pas d’avis sur la question.
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Dans le lot de ceux qui pensent que cet accord ne va pas dans l’intérêt de l’Espagne, on compte une majorité significative d’électeurs de Vox (76 %). Toutefois, 9 % d’électeurs de cette formation d’extrême pensent le contraire. La majorité des électeurs (64,3 %) du Parti populaire (PP) rejette aussi cet accord, tandis que 16,2 % assurent qu’il est bénéfique pour le pays. La tendance est presque la même au niveau des électeurs de Ciudadanos dont 41,5 % ne croient pas en cet accord, contre 25,5 % qui pensent le contraire.
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Les électeurs des partis de gauche, quant à eux, font plus confiance au Maroc, révèle l’étude. Plus de 38 % des électeurs du PSOE et de Podemos sont convaincus que cet accord avec Mohammed VI sera profitable à l’Espagne, même si respectivement 35,2 % et 37,5 % de ces électeurs pensent que l’accord sera préjudiciable aux intérêts du pays.
Dans une lettre en date du 14 mars dernier, Pedro Sanchez a exprimé au roi Mohammed VI le soutien de l’Espagne au plan marocain d’autonomie, mettant ainsi fin à la longue crise diplomatique devenue « insoutenable » pour l’Espagne.