Le roi Mohammed VI pourrait accorder la grâce royale aux détenus du Hirak du Rif et à d’autres prisonniers à l’occasion de la commémoration de la « Révolution du Roi et du Peuple » le 20 août. C’est du moins la rumeur qui court.
Le bateau du Roi Mohammed VI aurait été arraisonné le 7 août dernier par la Guardia Civil espagnole alors qu’il se trouvait dans les eaux territoriales de la ville autonome de Sebta, au nord du Maroc.
D’après une information rapportée ce matin par le journal El Mundo, le yacht royal se trouvait dans les eaux territoriales de Sebta, juste à proximité de Punta Almina, quand une patrouille de la Guardia Civil intervient pour le contrôler, croyant avoir affaire à des trafiquants de drogue tentant de rejoindre le territoire espagnol. Le journal indique que c’est la présence de deux jet-skis sur le yacht royal qui explique ce contrôle inopiné.
C’est le Roi Mohammed VI lui même qui sort en demandant en espagnol aux agents de la Guardia Civil venus le contrôler :« Est-ce que vous ne savez pas qui je suis ? », ce à quoi l’un des agents répond « Non », avant que l’un d’eux reconnaisse le souverain et abandonne le contrôle du bateau.
Sauf que l’histoire ne s’arrête pas. Toujours d’après la même source, le Roi Mohammed VI ne quitte pas l’endroit et décide de téléphoner au roi d’Espagne, Felipe VI qui, à son tour, prévient le ministre de l’Intérieur Jorge Fernández Díaz. Ce dernier contacte le délégué du gouvernement autonome de Sebta, Francisco González Pérez.
S’ensuit apparemment des entretiens avec le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad pour trouver la meilleure issue à cette affaire qui risquerait de compliquer les relations entre les deux pays et, bien sûr, de présenter des excuses au Roi Mohammed VI.
Chose faite une heure et demie plus tard quand une délégation menée par un lieutenant-colonel de la Guardia civil se présente auprès du yacht royal pour présenter ses excuses au Souverain.
Pour la petite histoire, une semaine plus tard, près d’un millier d’immigrants « envahissent » le sud de l’Espagne. Certains officiels espagnols considèrent que c’est l’affront fait au Roi Mohammed VI qui en serait la cause.
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