Disparu depuis le 17 juillet 2015 après avoir quitté son domicile du quartier des Mordacs à Champigny, El Mekki Terrak, un retraité d’origine marocaine, a été retrouvé mort en Seine-Saint-Denis et enterré sans que ses enfants n’en soient informés. Son fils, Hisham, à sa recherche depuis huit ans, vient d’apprendre la triste nouvelle.
Hisham Terrak, 45 ans, a appris mardi 26 septembre, par le biais de la police judiciaire, que son père El Mekki Terrak, dont il est à la recherche depuis sa disparition le 17 juillet 2015, est déjà mort et enterré. « L’ironie de toute cette histoire c’est qu’il était décédé depuis huit ans », s’indigne ce fils qui avait 37 ans quand son père, âgé de 79 ans et atteint de la maladie d’Alzheimer, avait quitté son domicile sans donner de nouvelles.
La famille avait alerté le commissariat de Champigny de sa disparition et publié des avis de recherche sur les réseaux sociaux et dans les médias. Sans succès. Le retraité serait mort quelques jours voire semaines après sa disparition, dans une ville de Seine-Saint-Denis. Pour le moment, les circonstances de sa mort ne sont pas connues, relate Le Parisien. Le corps du septuagénaire « a été découvert entre une voie ferrée et une zone industrielle. A priori par des manifestants dans le cadre de la grève d’une société », explique Hisham.
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L’ADN d’El Mekki a été prélevé avant qu’il ne soit enterré sous X, dans le carré des indigents du cimetière du secteur où il a été découvert. « D’après ce que je sais c’est une procédure qui est autorisée à la discrétion du maire » pour identifier les personnes retrouvées sur la voie publique, détaille Hisham, rappelant que la police avait demandé il y a trois ans des objets personnels de son père pour réaliser des tests d’ADN. « J’avais donné un béret et son appareil auditif ».
Hisham espère récupérer la dépouille de son père pour « l’enterrer dignement ». « Nous attendons que l’administration fasse son travail pour savoir si nous pouvons l’exhumer et le faire enterrer au cimetière parisien de Thiais auprès de notre maman où il y a un caveau », indique-t-il. Et d’ajouter : « Il y a désormais un deuil à faire… Je ne sais pas si je dois être heureux et soulagé ou si je dois être triste et pleurer ».