L’international marocain du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, a eu affaire à la justice ce vendredi matin, en lien avec une accusation de viol portée contre lui.
"Il ne suffit pas d’adopter une constitution, si les libertés individuelles ne sont pas respectées", a déclaré lundi, Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch (HRW).
La mise en œuvre de la nouvelle constitution approuvée par référendum populaire le premier juillet dernier, devrait servir aujourd’hui à réformer les lois et les pratiques répressives, dont la police fait usage pour disperser certaines des manifestations en cours dans le pays depuis le 20 février dernier.
Plusieurs membres du Mouvement 20 février interrogés par HRW, affirment avoir été réprimés par les forces de l’ordre et estiment à plus 100 le nombre de manifestants arrêtés lors des manifestations du 13 mars dernier à Casablanca et au moins un manifestant serait mort des suites de ses blessures, même si les causes de son décès ne sont pas claires, note HRW, faisant référence à Kamal Omari.
Aujourd’hui, le défi pour le gouvernement marocain est d’adopter un véritable engagement en faveur des droits humains et de le respecter, indique Sarah Leah Whitson, qui revient dans son intervention sur les droits humains fondamentaux, notamment la liberté d’expression sous toutes ses formes, insistant au passage sur l’obligation de réformer d’urgence le code de la presse.
Les manifestations pacifiques qui ont été réprimées au Maroc depuis le 20 février dernier, sont celles des 15, 22, 28 et 29 mai dernier, relève HRW, qui se base sur les témoignages de manifestants ayant subi des violences.
HRW exige également des autorités marocaines le respect de l’article 19 de la loi marocaine sur les rassemblements publics, qui stipule que les agents d’autorité doivent émettre trois avertissements oraux au moyen d’un porte-voix pour appeler les manifestants à se disperser, avant de passer à la force.
Sarah Leah Whitson s’interroge aussi sur le changement d’attitude des autorités vis-à-vis de certaines manifestations réprimées, alors que d’autres se passent dans le calme, à savoir que ce sont presque toujours les mêmes slogans qui sont scandés lors de ces marches de revendications.
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