Des images montrant un drone prétendument marocain abattu par le Polisario dans le Sahara circulent sur les réseaux sociaux. De quoi s’agit-il en réalité ?
Une association favorable à la souveraineté marocaine sur le Sahara Marocain a repoussé sine die une marche prévue le 16 mars vers Tifariti, une localité où le Front Polisario avait tenu en décembre son dernier congrès.
"Nous avons obtenu une victoire partielle car le Polisario s’est retiré de Tifariti sous la pression de plusieurs pays. Nous avons décidé en commun accord avec les responsables marocains de reporter la marche sans fixer de nouvelle date", a affirmé mardi à Rabat Mohamed Reda Taoujni, président de l’Association Le Sahara marocain.
Selon lui, l’ASM a eu des contacts fructueux dans plusieurs capitales étrangères et le 27 février elle a pu constater que le matériel militaire et des milliers de personnes acheminés par le Front Polisario vers cette localité rebroussaient chemin vers les camps de Tindouf.
"Du moment où l’objectif a été atteint, nous pouvons dire aujourd’hui que le Maroc a gagné partiellement. Il y aura victoire totale quand Tifariti sera sous autorité marocaine", a ajouté Taoujni.
Déclarée démilitarisée par l’ONU, Tifariti se trouve dans une zone tampon du Sahara selon Rabat, et dans une zone libérée selon le Front Polisario. Elle se situe entre le mur de défense érigé par le Maroc dans les années 1980 pour repousser les attaques armées du Polisario et la frontière avec l’Algérie. Le Maroc et le Polisario, après une période d’affrontements armés, ont signé en 1991, sous l’égide de l’ONU, un cessez-le-feu respecté jusqu’ici par les deux parties.
Les manifestants devaient se rassembler d’abord à Smara au nord-est du Sahara Marocain avant de partir vers Tifariti le 16 mars, jour de la reprise des négociations sur le Sahara entre le Maroc et le Front Polisario à Manhasset.
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