
Le Polisario se plaint de l’utilisation par le Maroc de drones chinois contre ses milices dans le Sahara.
Le Roi Mohammed VI, s’exprimant lors du discours du 33ème anniversaire de la Marche verte jeudi soir, à pointé du doigt le "refus" algérien à la normalisation des relations avec le Maroc.
Le roi Mohammed VI a critiqué jeudi soir le "refus" de l’Algérie de normaliser ses relations avec le Maroc et de rouvrir sa frontière commune avec le royaume, fermée depuis 1994.
"Le refus obstiné de tous les efforts de normalisation consentis par le Maroc (...) va à l’encontre de la logique de l’histoire et de la géographie, laquelle est incompatible avec la fermeture des frontières entre deux pays voisins et frères", a déclaré Mohammed VI.
"L’attachement de notre pays à l’ouverture des frontières et à la normalisation des rapports doit être considéré comme l’expression d’une fidélité aux liens de fraternité et de bon voisinage", poursuit t-il.
L’Algérie avait décidé de fermer ses frontières avec le Maroc en 1994 suite aux attentats de Marrakech. Le Maroc avait accusé Alger d’être derrière ces attentats qui avaient fait deux morts, et avait alors décidé de mettre en place des visas pour les ressortissants algériens.
Le Roi a également critiqué la "position officielle" de l’Algérie quant au Sahara Marocain. "Ce pays cherche à entraver la dynamique vertueuse enclenchée par l’initiative marocaine", a-t-il dénoncé. "Il met tout en oeuvre pour faire perdurer la situation actuelle, qui fait planer les périls de la balkanisation sur la région du Maghreb et du Sahel".
Le conflit du Sahara, qui dure depuis 33 ans, oppose le Maroc à l’Algérie qui soutient le Polisario, qui exige l’indépendance du Sahara. Pour régler ce conflit, le Maroc avait proposé un plan d’autonomie du Sahara sous sa souveraineté en 2007. Depuis juin 2007, des délégations du Maroc, du polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie ont pris part, à Manhasset, près de New York, à quatre rounds de négociations sous l’égide des Nations Unies. Courant juin 2008, le Polisario avait décidé de mettre fin aux négociations en protestation aux déclarations de Peter van Walsum, médiateur pour le Sahara envoyé par l’ONU, qui avait affirmé, en avril dernier, que "l’option de l’indépendance était irréaliste".
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