Actuellement, l’Espagne est confrontée à une pénurie de main-d’œuvre dans de nombreux secteurs dont le tourisme et l’agriculture. C’est la raison qui justifie cette réforme adoptée en Conseil des ministres, et qui prévoit « plusieurs mesures d’envergure », destinées à « encourager une immigration régulière, ordonnée et sûre », a assuré le ministre de la Sécurité sociale José Luis Escriva.
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Ces mesures permettront aux ressortissants marocains et autres étrangers présents sur le territoire espagnol depuis plus de deux ans, et ne disposant pas de papiers de pouvoir régulariser leur situation. Il leur est ainsi offert la possibilité d’avoir légalement un emploi ou de bénéficier d’une formation dans les secteurs où existent de nombreux emplois non pourvus.
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Cette réforme est aussi une bonne nouvelle pour les étudiants étrangers, qui pourront travailler jusqu’à 30 heures par semaine durant leurs études, intégrer le marché de l’emploi après leur formation, sans être obligés de vivre au préalable trois ans en Espagne.
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Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité sociale affirme que « ces mesures vont améliorer le modèle migratoire espagnol et ses procédures, souvent lentes et inadaptées, et qui génère de longues périodes d’irrégularité » pour les immigrés, « avec des coûts sociaux et économiques élevés » pour l’Espagne.
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Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’Espagne fait face à une pénurie de main d’œuvre dans les secteurs comme l’hôtellerie, l’agriculture, le bâtiment ou les transports, alors que le pays a l’un des taux de chômage les plus élevés de la zone euro (13,65 %).