Chaque année, des millions de MRE rentrent au Maroc, notamment durant les vacances d’été. Par tradition, ils apportent des cadeaux pour la famille. Mais attention : la douane veille sur certains produits interdits ou d’autres qui nécessitent une...
Ce samedi 17 août, le PPS et ses membres dirigeants se rappelaient au bon souvenir de la communauté marocaine résidant à l’étranger à travers l’organisation de la “ première conférence du parti sur les Marocains résidant à l’étranger et la transition démocratique ”, qui a regroupé des militants du parti de Ismaïl Alaoui établis hors du Maroc mais aussi sympathisants et amis de la famille progressiste. Une “ guest star ” était associée à l événement : la parlementaire belge, d’origine marocaine, Fatiha Saïdi, élue sous les couleurs des Verts.
En coulisses, l’autocritique était aussi au rendez-vous. “ Le PPS n’a pas fait grand chose quant à la représentation des Marocains vivant à l’étranger dans les institutions. Mais il n’est pas trop tard pour le reconnaître et offrir une plate-forme de travail à l’Exécutif qui sera mis en place au lendemain des élections du 27 septembre ”, confie un militant.
Pourtant, il serait faux de conclure que le Parti du Progrès et du Socialisme n’a pas mené de réflexion sur le dossier des MRE. La question est en bonne place dans les thèses du sixième congrès du PPS tenu en juillet 2001 et dans lesquelles on retrouve revendications et propositions du PPS en la matière. “ Depuis plusieurs mois, notre parti, conscient de l’importance de la communauté marocaine à l’étranger, a adopté une démarche basée sur l’écoute et le dialogue. Une délégation composée de membres du bureau politique et de parlementaires s’est rendue aux mois de mai et de juin en France et en Belgique. La rencontre de ce samedi est en quelque sorte une deuxième étape de ce chantier que le PPS compte ouvrir avec tous nos concitoyens vivant à l’étranger et ce pour qu’ils contribuent à l’émergence d’un Maroc moderne, stable, démocratique et solidaire ”, explique un dirigeant de cette formation politique
Acquis politiques des MRE : un recul
Alors, ce 17 août, dans la petite salle de conférences du siège central du Parti du progrès du progrès et du socialisme, à Rabat, l’heure était à l’écoute et au dialogue. Sous la présidence de Ismaïl Aaloui, qui, très vite, a planté le décor. “ Cette rencontre n’a de succès que si nous arrivons à rendre concrètes les recommandations du PPS en direction de la communauté marocaine établie à l’étranger ”. Le leader des ex-communistes, loin d’être un adepte de la langue de bois, parlera de “ recul injuste dans les acquis politiques des MRE ”, qui ne sont nullement représentés dans les institutions constitutionnelles, depuis la suppression en 1993 des 5 circonscriptions électorales réservées lors des élections de 1984 aux Marocains de l’étranger et la disparition en 1997 du ministère en charge des questions de l’émigration.
Ce samedi, beaucoup de choses ont été dites, sur le ton de la revendication et des regrets. Invitée à prendre la parole, la deputé belge, Fatiha Saïdi, parlera de “ cette émigration marocaine qui constitue un potentiel sous-exploité ”. “ L’image de la tirelire ambulante doit changer. Il y a des combats communs entre les Marocains d’ici et ceux de là bas. Mettons ensemble nos énergies pour lutter contre la pauvreté, le racisme et l’exclusion ”, dira avec force cette militante venue “ partager un moment de réflexion avec un parti dont [elle> partage nombre de valeurs ”. “ Ma présence ici, aujourd’hui, est un acte politique et un acte de soutien”, affirme-t-elle comme pour mieux signifier l’importance de cette rencontre dédiée aux Marocains de l’étranger. La conférence oscillera entre regrets et recommandations. Elle fera aussi le pari de l’avenir. Et l’avenir ici est le prochain gouvernement invité à réussir ce que l’alternance n’a pas fait pour la communauté étrangère vivant sous d’autres cieux. Les dirigeants du PPS ont émis des propositions qui vont de la création d’un conseil supérieur des MRE à celle d’un département ministériel en charge des affaires de la communauté et placé sous la tutelle du Premier ministre en passant par la nécessaire restructuration de la “ Banque Al Amal ” (banque du travail) appelée à “ démocratiser ses structures et à s’ouvrir sur le tissu associatif MRE ”. La préservation de l’identité des jeunes Marocains établis à l’étranger est une revendication forte chez le PPS. “ Il est important d’informer tous ces jeunes sur le patrimoine de la civilisation arabo-musulmane et de la culture amazigh. En ces temps de l’après-11 septembre, ils sont les meilleurs ambassadeurs de la véritable image de l’Islam, une religion de paix, de tolérance et d’ouverture ”. Parole de camarades…
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