L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.
L’affaire de l’arnaqueur des fortunes de Khénifra qui a fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours, vient de connaître un double rebondissement.
Le premier avec l’une des victimes originaire de la province, homme d’affaires installé actuellement à Casa qui s’est présenté à la Gendarmerie Royale.
Il a présenté un sac plein de faux lingots d’or avec un sceau prétendument daté de 1400 avec un nom bidon pour bien duper la victime.
Le second est la saisie d’une cinquantaine de millions de centimes en fausse monnaie dans l’un des nombreux domiciles du principal accusé dans ce dossier, celui qu’on surnomme désormais à Khénifra “Boulknouz”.
Pendant que ce dernier comparaissait devant le tribunal de première instance de Midelt pour escroquerie et au moment où toute une ville retenait son souffle et attendait avec impatience le verdict de la justice, les services de la gendarmerie ne chômaient pas et poursuivaient leur enquête. Informés de l’existence d’un domicile de Boulknouz jusque-là inconnu, des éléments de la gendarmerie accompagnés des services de police ont opéré une perquisition dans ledit domicile sis au quartier “Oum Rebia”.
Si la maison a été trouvée presque vide, les enquêteurs ne sont pas rentrés bredouilles puisqu’ils ont saisi une caisse contenant la bagatelle de 50 millions de centimes en faux billets de 100 et 200 dirhams.
La propriétaire affirme que le conseiller municipal de la commune de Moha ou Hamou Zayani (l’arnaqueur) est le locataire de cette maison même s’il ne venait que rarement accompagné parfois d’autres personnes.
Selon les premiers éléments de l’enquête autour de laquelle il y a un véritable black-out, laissant libre cours à la rumeur et à l’imagination, l’argent trouvé aurait servi dans les opérations de Boulknouz afin de duper ses victimes.
Pour récupérer le présumé trésor, la victime versait au Djin des millions en monnaie légale tandis que la part de Boulknouz était en fausse monnaie. Plusieurs déclarations des victimes ont confirmé cette thèse.
Pour l’instant, ces faux billets viendront certainement alourdir les charges contre le fameux arnaqueur en ajoutant d’autres chefs d’inculpation à son dossier après une expertise légale des billets saisis. A noter aussi que d’autres victimes se sont présentées pour porter plainte contre le Fkih.
Il n’en reste pas moins vrai que les Khénifris restent sceptiques au sujet du plus grand arnaqueur jamais vu dans l’histoire de la région. L’affaire a pris une nouvelle tournure qui a agité toute une ville et c’est la justice dans ses plus hautes instances qui doit intervenir pour “exorciser” les esprits possédés par le “mythe” de Boulknouz qui pourra être envoyé là où il ne pourra plus nuire.
Kamal Mountassir
Libération, Maroc
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