Les entraîneurs se voient obligés de prendre certaines décisions – parfois difficiles – pendant le ramadan. C’est le cas de l’entraîneur de Nantes, Antoine Kombouaré. Celui-ci a écarté par exemple Jaouen Hadjam, l’un de ses joueurs, qui a refusé de ne pas jeûner dimanche, jour de match face à Reims. « Je suis entraineur, je mets des règles en place. Dans la semaine, pas de souci s’ils jeûnent pour les entrainements, a expliqué Kombouaré à l’issue de la défaite contre les Champenois (3-0). Je suis même là pour les aider et les soutenir. La règle c’est que le jour du match, il ne faut pas jeûner. »
À lire : La FFF surprend les arbitres en interdisant les arrêts durant les matchs de ramadan
Une décision qui pourrait s’expliquer aussi par les éventuels effets du jeûne sur les performances des joueurs. « Il y a plusieurs effets sur la performance, détaille un ancien préparateur physique, passé par de grands clubs auprès du Parisien. Le matin, c’est la performance en sprint qui est affectée. En fin de journée, c’est plutôt la fonction cognitive, la prise de décisions. En revanche, la distance totale parcourue en match n’est pas impactée. Le niveau de fatigue perçue est également plus élevé. Il n’y a pas forcément plus d’effets néfastes. En raison des heures de repas, le sommeil est forcément altéré, en durée comme la qualité. »
À lire : Ramadan : réaction de la FFF suite à sa décision polémique
Entre jeûner et jouer et ne pas jeûner le jour d’un match, les joueurs musulmans choisissent la première option, car ils sont accrochés à leur foi. De plus, le ramadan n’impacte pas négativement leurs performances. Certains réalisent de belles performances pendant le mois sacré. « Des joueurs seront moins bons si on les empêche de le faire. Ils ont besoin de ça pour être performants », poursuit l’ancien préparateur physique.