Le Ramadan, mois sacré pour les musulmans, est synonyme de spiritualité et de partage. Mais au Maroc, il prend également une tournure plus sombre avec l’apparition d’un phénomène bien connu : la “Tramdena”. Ce terme désigne l’irritabilité et...
L’arrestation de trois gros commerçants originaires de Fès , accusés de monopole illégal sur le commerce du pois chiche au Maroc, lève le voile sur des spéculations mafieuses, visant à prendre en otage le marché de certaines matières premières très consommées durant le mois de Ramadan.
Pas moins de 180 tonnes de pois chiche ont été découvertes dans le dépôt de l’un des commerçants arrêtés dans la région de Fès, et plus encore dans les locaux des deux autres commerçants poursuivis pour les mêmes motifs, rapporte le quotidien Al Khabar.
Les mis en cause ont été déférés samedi devant le tribunal de première instance de Sidi Kacem. Ils auraient, d’après les premiers éléments de l’enquête, acheté des centaines de tonnes de pois chiche, dans le but de monopoliser le marché national de cette matière durant le mois de Ramadan.
L’enquête a été déclenchée suite à une plainte déposée par un agriculteur de la région de Sidi Kacem, dans laquelle il accusait les commerçants d’avoir exercé une situation de monopole illégal sur le marché national du pois chiche, ce qui aurait eu de graves répercussions sur la commercialisation de cet aliment au Maroc.
La douane marocaine s’est constituée partie civile dans cette affaire et a exigé des amendes très élevées contre les accusés, pour avoir stocké illégalement d’importantes quantités de pois chiche.
Acheté en gros à environ 7 DH/kg, le kilo de pois chiche peut atteindre 20 DH durant le mois de Ramadan, au cours duquel sa consommation, utilisé pour la fabrication de "Lahrira" (soupe traditionnelle) double au Maroc, a constaté Bladi.net sur les marchés de Rabat.
Les Marocains devraient consommer plus de 80.000 tonnes de pois chiche cette année, d’après des professionnels contactés par Bladi.net. En 2012, le Maroc disposait d’un stock de 430.000 tonnes de cet aliment - presque - indispensable durant le mois de jeûne.
Najib Boulif, ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, a affirmé récemment que l’offre de féculents au Maroc en prévision du mois de Ramadan, serait largement suffisante. Peut-être, mais à quel prix ?
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