Alors qu’il pourrait débuter le 24 avril, le mois de ramadan devra se dérouler en France dans le respect des mesures sanitaires dictées par le gouvernement, indique le Conseil français du culte musulman (CFCM). Pour le CFCM, la pratique du jeûne dépend intrinsèquement de chacun, là où il se trouve. "Cette pratique n’est donc pas affectée directement par le contexte actuel de pandémie. Celles et ceux qui remplissent les conditions du jeûne et sont en mesure de l’observer, pourront le faire comme d’habitude", affirme l’instance religieuse.
Certes le jeûne ne connaîtra aucune perturbation, mais les traditions, notamment les rassemblements familiaux, pourraient être affectées. "Par le passé, de nombreuses mosquées et associations caritatives organisaient des iftars et les partageaient avec les plus démunis et avec nos amis de toutes confessions. Il est fort probable que ces repas ne puissent avoir lieu cette année dans leurs formats habituels", précise le CFCM. Toutefois, le conseil entend distribuer des repas conformément à l’esprit du mois de ramadan.
Dans le contexte de covid-19, les mosquées resteront fermées ; ce qui rompt avec la pratique traditionnelle. Face à cette situation, le CFCM invite les fidèles à prier chez eux, jusqu’à nouvel ordre, car "c’est la seule attitude responsable et conforme aux principes et aux valeurs de notre religion dans ce contexte d’épidémie". L’organisation religieuse encourage en outre les familles à accomplir, en groupe, les prières journalières obligatoires ainsi que le tarawih.