Depuis la promulgation de la nouvelle loi « asile et immigration » en France, les expulsions sous OQTF visent désormais plusieurs catégories d’étrangers autrefois protégées par la loi.
Rachid Boukaïor, jeune Maxévillois de 34 ans, né en 1977 à Villerupt de parents marocains, vit aujourd’hui en situation irrégulière en France, parce qu’il n’a pas manifesté sa volonté de devenir français à temps comme l’exige la loi Pasqua.
D’après le texte de loi adopté en 1993, un mineur né en France de parents étrangers, doit manifester sa volonté d’obtenir la nationalité française entre l’âge de 16 et 21 ans, chose que Rachid a négligé, pensant que "la nationalité était un droit et que les choses allaient s’arranger d’elles-mêmes".
En 2001, une demande de certificat de nationalité française auprès du tribunal d’instance de Nancy, lui est refusée. Offusqué, il néglige la situation jusqu’à ce qu’il se retrouve bloqué à Tanger, au Maroc, sans visa retour pour la France. Il y restera pendant presque six ans.
De l’autre côté ses quatre autres frères, tous Français, ont frappé à toutes les portes pour tenter de résoudre le problème, sans succès, jusqu’à ce que Rachid effectue clandestinement la traversée vers l’Europe dans la soute d’un camion.
De retour en France, la préfecture lui signifie qu’il peut avoir un titre de séjour à condition qu’il retourne le chercher au Maroc. Désespéré, Rachid ne veut pas prendre de risque et a préféré engager un avocat pour tenter de régulariser sa situation.
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