Immobilier au Maroc : l’Etat veut vous obliger à payer les taxes
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Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, les étudiants, les stagiaires et certains salariés ont du mal à trouver un logement ou une chambre à louer dans les plus grandes villes, surtout à Rabat, en raison de la flambée des prix en immobilier. Les « plus chanceux » qui en trouvent sont victimes de l’« avidité » des courtiers.
À Rabat, des prix exorbitants sont demandés pour des logements « délabrés » et « inhabitables » par des intermédiaires opérant de manière « anarchique » et en dehors de la loi. Tel est constat fait par le site Madar 21 lors d’une tournée dans le quartier de Yacoub Al Mansour, connu pour attirer les étudiants, les stagiaires et certains employés en raison de sa proximité avec divers services essentiels. « Cette flambée des prix est principalement due à la forte demande de logements dans les quartiers de la capitale. […] Auparavant, la plupart des citoyens à la recherche d’un logement se tournaient vers les quartiers populaires en raison de leurs prix plus bas et de leur proximité avec les services essentiels. Malheureusement, même ces quartiers populaires ont désormais des loyers élevés », a expliqué au média en ligne Abdelali Errami, président de l’Association nationale pour le développement social et culturel à Rabat. Il justifie « cette forte demande par la présence dans la capitale d’universités, de centres hospitaliers et d’administrations centrales, ce qui fait que la demande de logements dépasse largement l’offre, entraînant ainsi une augmentation anarchique des loyers. » Cet acteur de la société civile n’a pas manqué de fustiger « l’exploitation abusive du besoin des citoyens et l’augmentation des loyers à des niveaux exorbitants sans aucun contrôle ». Pour inverser la tendance, il insiste sur l’importance de « fixer un plafond pour les loyers afin de mettre fin aux abus de ceux qui profitent du besoin de logement pour réaliser un gain non éthique ». Il suggère aux citoyens de faire appel aux agences immobilières opérant dans le cadre légal afin d’échapper à l’« avidité » des courtiers et demande à ces agences d’« aider les demandeurs de location au lieu d’augmenter les prix de leurs services ».
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« Les propriétaires de logements locatifs exploitent la forte demande pour imposer des prix qui leur rapportent de gros bénéfices, notamment ceux situés à proximité des universités ou des centres-villes en raison de leur forte attractivité. […] À certains endroits, cette exploitation devient inacceptable avec des loyers atteignant des niveaux astronomiques », s’offusque Wadie Madih, président de la Fédération nationale des associations de consommateurs, pointant l’inadéquation entre la qualité de ces logements loués et les prix demandés. « Parfois, ces appartements ou chambres ne respectent même pas les normes minimales d’habitabilité en termes de propreté ou de ventilation », déplore-t-il. Selon lui, cette crise s’explique par le « modèle qui se base sur la loi de l’offre et de la demande sans prévoir de moyens pour contrôler la qualité de ces logements ». Alors que « la loi de l’offre et de la demande exige une surveillance des pratiques des intermédiaires et des propriétaires qui mettent leurs logements en location », « son exploitation anarchique est ce qui empêche son application correcte et conduit les citoyens ordinaires à subir les conséquences de ce chaos », explique-t-il. Il a fait savoir que ce chaos touche tous les secteurs, pas seulement celui du logement ou de la location. « Nous ne ressentons pas que la loi nous protège, en tant que consommateurs, des griffes de ces profiteurs et extorqueurs », fustige Madih, déplorant « l’absence d’organismes pour écouter les citoyens lorsqu’ils sont victimes d’arnaques de la part d’une agence ou d’un courtier immobilier ». Il tient en outre le demandeur de logement pour responsable de cette crise : « […] Le citoyen porte une part de responsabilité dans cette crise. […] Il est impossible de rechercher des prix bas et une qualité élevée, d’éviter de traiter avec des intermédiaires sans statut légal, et de se plaindre ensuite de l’exploitation, de l’extorsion et des arnaques ».
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