La capitale marocaine, dont les trésors architecturaux comme Les galeries Lafayette, ont cédé la place à d’énormes bâtisses, seuls les boulevards Mohammed V, Allal Ben Abdallah, le siège de la Banque du Maroc, la Poste, le Parlement et la gare ferroviaire, rappellent que Rabat avait été conçue pour être la capitale administrative du pays.
Les plans d’aménagement urbain de la ville sont une véritable catastrophe. Des quartiers entiers ont été construits sans aucun espace vert, ni parc de jeux pour les enfants et certaines grandes artères de la ville croulent sous les ordures.
Les spéculations font rage dans la ville. Les élus locaux, dont une partie est pratiquement analphabète, ne sont là que pour servir leurs propres intérêts dans une ville où la corruption est monnaie courante, rapporte l’hebdomadaire Al Ousboue. Les vendeurs ambulants payeraient très cher certains responsables, afin de pouvoir exercer tranquillement dans plusieurs quartiers de la capitale.
La municipalité de Rabat, au bord de la faillite, n’a pas pu percevoir le milliard de dirhams que doivent notamment Redal (véolia environnement), la société du Tramway de Rabat ou la gare routière d’Al Kamra.
Certaines ambassades étrangères à Rabat, notamment celles des Etats Unis, de France, du Royaume Uni, d’Allemagne et d’Italie, interdisent à l’aide de barrières, le passage sur certaines artères pour des "raisons sécuritaires". Ces mesures sous-entendent que Rabat est une ville en guerre permanente contre le terrorisme.
Et ce n’est pas fini : A Rabat, où les élus disposent d’un budget de fonctionnement colossal, 5 millions de dirhams sont dédiés aux frais de téléphone, et presque autant pour la climatisation et la décoration des bureaux des heureux élus, 7,5 millions de dirhams vont aux voitures de service, et des centaines de millions finissent annuellement sur des comptes d’associations créées par des "élus-militants".
Rabat, une capitale en déroute ?