Khadija Zoumi affirme qu’elle n’encourage pas pour autant la prostitution, mais cette brigade ne doit pas se contenter de piéger les femmes, tout en épargnant les hommes. La gente masculine est impliquée dans l’acte de prostitution aussi bien que la femme, comme l’atteste d’ailleurs Le Coran (le livre saint de l’Islam).
La prostitution au parlement
Le ministre El Habib Choubani présent lors de cette séance se prend la tête, esquisse un sourire gêné, mais ne réagit pas. Deux autres ministres du Parti Justice et Développement (PJD), Soumia Benkhaldoun et Idriss Azami choqués par les propos de la députée, faisaient de leur mieux pour que leurs yeux ne croisent pas la caméra de la télévision.
Le chef du gouvernement Abdelilalh Benkirane souriant, probablement un chewing-gum à la bouche, semblait ne pas prêter attention aux paroles de Khadija Zoumi, qui répétait à qui voulait l’entendre qu’une circulaire du wali de Rabat interdit aux femmes dont le lieux de résidence est la capitale administrative, de passer la nuit dans des hôtels de Casablanca.
Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, assise aux côtés de Benkirane était elle amusée par ce que racontait la députée, dénonçant les discriminations dont sont victimes les prostituées marocaines.
"La femme est le maillon le plus faible de la chaîne de la prostitution"
"Nous nous sommes pas pour la prostitution, mais la femme est le maillon le plus faible de la chaîne de la prostitution...", explique la députée Khadija Zoumi au chef du gouvernement qui, selon ses gesticulations semblait dire qu’on ne peut aller jusqu’à prétendre que la prostitution contribuait au budget de l’Etat.
En décembre dernier, un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), estimait que les travailleuses du sexe devraient bénéficier du régime d’assistance médicale "Ramed".