Triste réalité ! Selon les résultats des enquêtes d’Intercept et de Buzzfeed, publiées cette semaine, Facebook et Twitter ont relayé des informations erronées de médias chinois sur ces camps de détention.
Les publicités payées à prix d’or visent à convaincre les Occidentaux que les camps situés dans la région du nord-ouest de la Chine sont loin d’être un lieu de violation des droits de l’homme, contrairement aux idées reçues par certains gouvernements, des experts chinois et par des organismes internationaux dont l’ONU. En effet, environ un million de Ouïghours, une communauté minoritaire chinoise à forte majorité musulmane, sont détenus dans ces camps depuis 2017.
Sur Facebook, Global times, un tabloïd contrôlé par l’Etat, a publié le lundi 26 août 2019, une vidéo sponsorisée intitulée « Les stagiaires du centre Xinjiang obtiennent leurs diplômes avec espoir pour l’avenir ». Montrant des anciens détenus en train de préparer du pain, elle vise à servir d’exemple de « compétences professionnelles » aux Ouïghours du camp de détention. La création de ces centres d’enseignement et de formation professionnelle accorde une stabilité sociale durable au Xianjang et lutte contre l’extrémisme religieux, indiquent les diapositives de ladite vidéo en anglais.
Sur Twitter, le tabloïd a également relayé une vidéo de son rédacteur en chef critiquant les politiciens et les journalistes qui ont condamné ces camps : « Leurs mains sont souillées par le sang des Chinois morts lors des attaques perpétrées par des Ouïghours en 2009. » A l’en croire, grâce à ce camp, la région du Xinjiang a retrouvé la paix et le développement.