Nouveau report du procès de l’ex-maire de Marrakech

11 janvier 2022 - 18h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le procès du maire de Marrakech, Mohamed Larbi Belcaid, et son adjoint, Younes Benslimane, tous deux poursuivis pour dilapidation de deniers publics, a été une fois de plus reporté par la première chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d’appel de la ville ocre.

Suite à une requête des nouveaux avocats engagés par le parlementaire Younes Benslimane, la Cour d’appel de Marrakech a reporté au 19 janvier le procès de l’ex-maire de la ville ocre, Mohamed Belcaid, et son premier adjoint, tous deux poursuivis pour dilapidation de deniers publics et signature de contrats de gré à gré dans le cadre de la COP 22, rapporte Al Massae. Lors de l’audience, l’élu a affirmé subir des pressions psychologiques qui affectent son comportement et altèrent ses propos.

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Sa défense a également demandé à la Cour que les audiences soient décalées du mercredi au vendredi parce qu’elles coïncident avec les séances parlementaires. Cette requête a été purement et simplement refusée. Quant aux avocats de l’ex-maire, Mohamed Larbi Belcaid, ils ont demandé la convocation du wali révoqué de la région de Marrakech, Abdelfattah Labzioui. Une requête refusée par le ministère public qui explique que le wali n’est lié à ce dossier que par une lettre qu’il avait adressée au conseil communal lui demandant de procéder à une entente directe dans les marchés concernant la COP 22.

À lire : Report du procès du maire de Marrakech, poursuivi pour dilapidation de deniers publics

Larbi Belcaid et son premier vice-président, Younes Benslimane, sont accusés d’avoir signé des contrats de gré à gré d’une valeur de 280 millions de DH sans en avoir la qualité, dans le cadre de l’organisation de la 22ᵉ Conférence des Parties (COP 22) dans la ville ocre en 2016. Ils sont poursuivis pour « dilapidation de fonds publics mis sous leur responsabilité de par la nature de leur fonction », « exercice d’une fonction réglementée sans remplir les conditions nécessaires » et « détournement de fonds publics ».

Une plainte de l’Association marocaine de défense des droits de l’Homme (ADMH) est à l’origine de l’éclatement de cette affaire. La police judiciaire de Casablanca avait entendu les deux principaux accusés et 70 entrepreneurs et responsables au conseil communal. Tous sont poursuivis dans cette affaire.

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