Tanger : des zones industrielles dédiées aux unités informelles
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Le secteur informel et son impact négatif sur l’économie marocaine, a désormais une porte de sortie. Le régime de l’auto-entrepreneuriat créé depuis 2015, donne la possibilité aux acteurs de l’informel d’intégrer un écosystème où, ils trouveraient profit à produire de la valeur.
Ce régime offre à travers l’entrepreneuriat, un processus d’inscription simple. Il est sans lourdeurs administratives pour créer une entreprise classique. Dans ce contexte, il s’agit d’un processus en trois étapes, qui aboutit à l’obtention de la carte d’auto-entrepreneur. En cinq ans d’activité, le régime national d’entrepreneuriat qui vise à promouvoir l’esprit d’entrepreneuriat et à faire de la création de la TPE, un levier, pour générer de l’emploi et de la valeur, compte plus de 230 000 inscriptions à fin juin 2020.
La réduction de la fiscalité, la dispense de tenue de comptabilité, ainsi que les possibilités de facturation et d’exercice de l’activité à domicile, constituent autant d’avantages qui font avancer ce régime. Les catégories et les activités éligibles à l’inscription sont par ailleurs multiples (industrie, commerce, artisanat, services…). L’obtention de la carte d’auto-entrepreneur permet de sortir de l’ombre. « Je peux mettre en avant et montrer mes créations sans problèmes dans les expositions à travers le Maroc », affirme Zahia S, une créatrice de mode.
Le président de l’Union des auto-entrepreneurs, a fait l’éloge de la pertinence de ce statut qui donne la possibilité de « démarrer dans le formel avec la plus grande simplicité ». Il trouve également indispensable la diversification des solutions de financement attribuées à cette catégorie bien au-delà des canaux classiques. De même, il faut citer la mise en place urgente du crowdfunding qui implique les projets de dimension sociale au regard du poids important des auto-entrepreneurs sociaux.
Il faut noter que l’accès au financement a été au cœur du programme intégré de financement et d’appui des entreprises « Intelaka ». Ainsi, parmi les catégories en difficultés, les auto-entrepreneurs sont éligibles aux offres avantageuses du programme qui prévoit des crédits jusqu’à 1,2 million de dirhams avec un taux d’intérêt fixé à 2% et 1,75% pour le milieu rural. De même, l’appui institutionnel à cette catégorie se poursuit avec un mécanisme particulier de garantie pour les crédits bancaires en faveur des auto-entrepreneurs d’un montant de 15 000 dirhams à un taux d’intérêt nul, malgré la crise sanitaire.
Pour rappel, avec un écosystème de partenaires publics et privés, l’auto-entrepreneuriat a donné une impulsion réelle à la dynamique entrepreneuriale au Maroc, en tant que statut juridique simple. Ainsi, il poursuivra sa mission qui consiste à assurer une intégration plus flexible dans le secteur formel, souligne La Map.
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