Le Fonds monétaire international (FMI) s’apprête à débloquer, à partir du nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité, un énorme prêt au Maroc, afin de renforcer la résistance du pays aux catastrophes liées au climat.
Le Maroc et la France ont signé, mercredi après-midi à Rabat, deux conventions de prêt d’un montant total de 75 millions d’euros (1 euro= 10,99 dh) accordés par l’Agence française de développement (AFD) pour financer un projet d’électrification rurale et un programme d’appui aux soins de santé de base.
Le ministre des Finances et de la Privatisation, Fathallah Oulalou, qui a co-présidé la cérémonie de signature avec l’ambassadeur de France au Maroc, Philippe Faure, a relevé le caractère hautement prioritaire des deux programmes financés dans le cadre de la politique de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale menée par le gouvernement. La convention de financement relative au secteur de la santé, d’un montant de 25 millions d’euros signée, du côté marocain par Oualalou, et du côté français par Faure, porte sur un programme d’appui à la régionalisation, la déconcentration et le renforcement des soins de santé de base (REDRESS).
Ce projet a pour objectif global de contribuer à l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des prestations et services de santé de base aux populations des trois régions d’intervention "Abda-Doukkala", "Taza-Al Hoceima-Taounate" et "Tadla-Azilal" regroupant 7 provinces abritant une population totale d’environ 5,1 millions d’habitants. Il s’agit du premier concours accordé par l’AFD au Maroc en faveur du secteur de la santé. En vertu de la première convention, signée du côté marocain par le directeur général de l’Office national de l’électricité (ONE), Ahmed Nakkouch, et du côté français par le directeur de l’AFD-Rabat, Pierre Marset, et garantie par le ministère des Finances et de la Privatisation, l’AFD accorde un prêt de 50 millions d’euros d’une durée de 17 ans, dont 5 années de grâce, pour l’électrification de 1500 villages répartis dans les provinces de Benslimane, Chichaoua, Chtouka Aït Baha, El Hajeb, Larache, Nador, Sefrou, Settat et Sidi Kacem. Ce projet qui bénéficiera à 90.000 foyers, soit environ 585.000 habitants, s’inscrit dans le cadre de la 4-ème tranche du programme d’électrification rurale globale (PERG).
Sur ces 50 millions d’euros, une enveloppe de 5 millions d’euros sera consacrée au financement de l’électrification de 200 villages par kits photovoltaïque individuels. Un mode qui fait partie des techniques décentralisées utilisant les énergies renouvelables développées par l’ONE pour équiper les foyers à forte dispersion géographique et dont le coût de raccordement au réseau est prohibitif. Cette 4e tranche devrait permettre d’électrifier 17.500 villages regroupant 670.000 foyers. Le taux d’électrification escompté après cette tranche serait de 82% en 2006.
L’économiste - Map
Ces articles devraient vous intéresser :