Azzedine Mihoubi
"Le Maroc est un pays frère. Nous ne sommes pas condamnés à nous tourner le dos pour l’éternité, et nous devons œuvrer à établir des relations de confiance et de respect mutuel, dans l’intérêt de nos pays et des relations qui lient nos peuples", a déclaré le candidat à la présidentielle algérienne Azzedine Mihoubi, dans une interview accordée à Jeune Afrique.
Selon lui, les liens existant entre l’Algérie et le royaume du Maroc s’inscrivent dans le cadre maghrébin. Dans ce sens, le leader du parti RND souhaiterait -s’il est élu- travailler davantage pour construire l’intégration régionale, notamment économique, avec la libre circulation des personnes et des biens, ainsi que la possibilité de mettre en place un marché commun.
De même, Azzedine Mihoubi entend proposer l’organisation en Algérie d’un sommet maghrébin en 2020, lequel réunira les gouvernements du Maroc, de la Tunisie, de la Libye et de la Mauritanie. "Nous pouvons avancer sur les principaux dossiers d’intérêts communs, comme la protection des frontières, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue, et le règlement des crises qui secouent notre région, Libye et Sahel en tête", est-il persuadé.
Se penchant sur la question du Sahara, le probable futur président algérien a rappelé qu’elle est inscrite depuis les années 1960 comme un cas de décolonisation auprès de la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies. "Nous sommes convaincus que nos frères marocains comprendront tôt ou tard que la politique du fait accompli ne fonctionne pas et ne constitue pas une voie acceptable dans le règlement de cette question", a affirmé Azzedine Mihoubi.