Alors que de nombreux Marocains résidant à l’étranger (MRE) rentrent au Maroc pour y passer les congés de l’Aïd al-Adha, certaines familles marocaines font le chemin inverse.
Des préjugés accablent les musulmans en Inde, les accusant d’être de potentiels criminels. Selon une étude réalisée et à laquelle plusieurs policiers ont participé, les musulmans seraient beaucoup plus portés vers les crimes.
Le rapport sur le statut des forces de police en Inde, intitulé, « Adéquation de la police et conditions de travail », a révélé que sur 12.000 membres de la police de 21 États indiens interrogés, un membre sur trois estime que la violence par la foule dans les cas d’abattage de vaches, un animal considéré comme sacré dans l’hindouisme, était "naturelle".
Ces conclusions publiées émanent des inquiétudes des Nations-Unies et des groupes de défense des droits de l’homme face à une augmentation du harcèlement et de la violence contre la minorité musulmane indienne après la prise du pouvoir par le parti nationaliste hindou, Bharatiya Janata, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi, en 2014. Celui-ci, en effet, a lancé plusieurs appels aux châtiments contre les miliciens qui commettent des actes de violence au nom de la protection des vaches. Dans le rang des policiers, 35% des membres du personnel estiment qu’il est naturel pour une foule de punir le coupable en cas d’abattage de vaches. Une si triste réalité que dénoncent les organisations de la société civile et les mouvements de défense des droits de l’homme.
Et pourtant, ces nombreux crimes commis sur les musulmans n’ont jamais été condamnés par le Gouvernement Modi, qui par ailleurs n’a jamais entrepris des démarches pour poursuivre les auteurs présumés de ces assassinats. L’étude a également révélé que 60% des personnes interrogées pensaient que les migrants d’autres États étaient plus susceptibles de commettre des crimes. Par ailleurs, plus de la moitié considèrent que les plaintes pour violence sexiste étaient fausses.
Cette enquête, la première du genre en Inde, a pris en compte les perceptions de la police sur diverses questions, notamment, les conditions de travail, les ressources et les obstacles à une enquête sur des crimes.
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