La chanteuse marocaine Samira Saïd, dans une récente déclaration, a fait des confidences sur sa vie privée et professionnelle, révélant ne pas avoir peur de vieillir et avoir pensé à prendre sa retraite.
La rue de Paris à Meknès est l’un des endroits les plus fréquentés par la jeunesse de la ville. Elle a aussi la particularité de réunir les branchés Hip-hop, culture qu’on a tendance à marginaliser au Maroc bien que celle-ci soit fortement ancrée dans l’esprit de beaucoup de nos jeunes. H-Kayne est représentatif de cette génération. Quatre rappeurs dans le vent : Othmane, Adil, Azzedine et Hatim.
Leur moyen d’expression : le rap. "C’est la musique que nous écoutons depuis toujours", explique Othmane, porte-parole du groupe malgré lui. Maniant admirablement la langue de Molière, il est loin de l’étiquette du rappeur voyou. Il exprime cet engouement pour le rap : "Le rap est la culture de la rue. Il est compris par les jeunes qui passent une bonne partie de leur vie dans la rue".
Pour les membres d’H-Kayne, le rap est un véritable état d’esprit. "Qu’il vienne d’Occident ou d’ailleurs, on a adopté le rap à notre réalité. Il nous permet d’aborder nos problèmes. Nous n’imitons pas, nous innovons tout en restant dans notre contexte", ajoute-t-il. Leur première scène remonte à 1998, souvenir qui provoque l’hilarité dans le groupe : Azzedine avait oublié les paroles et devait à chaque fois se pencher sur son texte accroché devant un projecteur.
Depuis, le groupe a acquis plus de maturité. "Nous avions eu assez des reprises, explique Othmane, nous avons alors commencé à composer nos propres morceaux..". Le groupe est l’une des révélations du tremplin des jeunes des musiciens en 2000. Un an après, les voilà qui participent au Dance Parade, aux côtés de Simon Says. "Nous avions rencontré un producteur. Nous avions enregistré un album dans de mauvaises conditions. L’enregistrement s’est déroulé en une journée alors que celui d’une seule chanson doit se faire au minimum en deux journées" et à Adil d’ajouter : "L’album n’est sorti qu’à Meknès et s’est écoulé rapidement ". Les jeunes rappeurs se séparent ensuite de leur producteur, préférant faire cavaliers seuls.
D.J Khalid, jeune et talentueux marocain résidant en France, se joindra au groupe et deviendra le cinquième élément d’H-Kayne. Black Tambour, le label qui produit D.J Khalid, financera son séjour pendant un mois au Maroc. Ces mordus de rap s’enferment dans l’appartement des parents de Hatim alors que ces derniers se trouvaient en France. Résultat : l’esquisse d’un album de quatorze titres.
Les jeunes meknassis devaient logiquement effectuer le voyage en France pour les prises de son nécessaires à l’enregistrement final de leur album. Cinq scènes étaient également programmées à Montpellier et sa région. Or, le visa leur fut refusé. Grosse déception pour ces jeunes artistes. Il leur a fallu du temps pour s’en remettre Les membres d’H-Kayne se réuniront une nouvelle fois à Meknès début janvier courant pour enfin produire cet album. Le meilleur reste à venir.
Libération Maroc
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