Malgré les réductions des redevances portuaires du fait de la crise sanitaire, le port de Ceuta, en tant que port de l’État, doit continuer à assurer sa mission essentielle, celle de garantir la libre circulation des personnes et des biens, dans des conditions de sécurité et de qualité, et conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Selon le syndicat, le système portuaire appartenant à l’État devrait prendre les mesures nécessaires pour assurer la viabilité économique du port de Ceuta. Cela passe par la mise en place d’un Fonds de compensation interportuaire ou d’un autre mécanisme permettant de récupérer les comptes en pertes afin de garantir la continuité des services essentiels, tout en veillant à préserver les droits de tous les travailleurs.
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La situation financière critique des Autorités portuaires de Ceuta et de Melilla appelle « une profonde réflexion », a souligné l’UGT en juin dernier, demandant une revue du financement des ports des deux villes autonomes afin de garantir leur viabilité économique dans ce contexte particulier de crise sanitaire et de fermeture des frontières avec le Maroc.
« L’environnement portuaire actuel, avec l’existence d’une concentration de marchandises dans un nombre réduit de ports, oblige à garantir la cohésion du système des ports et à éviter le développement de certains d’entre eux au détriment d’autres, en maintenant l’autonomie financière du système et de chaque autorité portuaire », a précisé l’UGT qui suggère une modification de la loi portuaire afin de permettre au Fonds de compensation de financer les ports de Ceuta et Melilla ou que ces derniers soient directement financés par le budget général de l’État.
Selon les données des ports d’État, les taux de rentabilité prévisionnels des autorités portuaires de Ceuta et Melilla pour 2020 s’élèvent respectivement à – 9,67 % et – 6,86 %.