La compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) entend offrir à l’Européen Airbus l’opportunité de bénéficier d’une part de l’appel d’offres qu’elle a lancé en avril dernier pour l’acquisition de 200 nouveaux avions.
Un vol d’Atlas Blue reliant Marrakech à Lille avec 27 heures de retard (vous avez bien lu) sur l’horaire initial. Les 130 passagers qui devaient partir le 19 juillet à 7 h 45 du matin ne sont arrivés à destination qu’à 13 h le lendemain ! La presse locale comme les journaux spécialisés dans l’Hexagone (premier marché de Royal Air Maroc) s’en sont donné à cœur joie : « La low-cost du groupe RAM vient de battre le record », s’exclamait le journal en ligne Tourmag, spécialisé dans le tourisme. « Un problème technique dans un appareil serait à l’origine du retard devenu une sorte de leitmotiv ces dernières semaines pour la filiale de la RAM », enfonce le journal.
Quelques jours après, Royal Air Maroc présentait des excuses à son « aimable clientèle » en précisant que « tout serait mis en œuvre pour dédommager les passagers ». Bien plus récent, un autre vol Atlas Blue reliant Paris à Agadir le 1er août accusait 14 heures de retard !
La filiale low-cost du groupe RAM serait-elle devenue son cauchemar ? La puissante corporation des pilotes de Royal Air Maroc (Association marocaine des pilotes de ligne) en est plus que convaincue. Pour elle, « ces retards sont la conséquence du manque de moyens, d’une gestion confuse des ressources humaines et de l’incohérence stratégique du management de Royal Air Maroc ». La détérioration de la ponctualité s’étend aussi aux vols assurés par Royal Air Maroc, comme cela arrive à beaucoup de compagnies en période de pointe. Les passagers du « Montréal-Casablanca » du 5 août ont eu plus de chance avec seulement une heure de retard. Il y a trois jours, un vol spécial sur un Boeing 747 qui faisait Bruxelles-Tanger-Nador a eu 14 heures de retard. En tout cas, l’ire des passagers est visible, peu de vols partent à l’heure indiquée sur le billet.
La hausse du trafic n’est pas l’unique explication, la désorganisation et les déficiences des services de l’aéroport constituent les principales causes de ces retards. Mais cela ne semble guère inquiéter RAM qui subit pourtant un effet catastrophique sur son image. La compagnie se garde bien de critiquer sur ce point sans doute afin de ne pas froisser l’ONDA.
Le taux de ponctualité des vols de Royal Air Maroc se situe à 56% au mois de juillet dernier contre 45,56% au même mois en 2007. Il dépasserait même les 90% durant les autres périodes. Le chiffre avancé est loin d’être satisfaisant, il est même décevant bien qu’il s’agisse de période de haute saison. Selon l’Iata (Association internationale de transport aérien), plus de 52% de retard est lié à des facteurs exogènes (contrôle aérien, infrastructure portuaire, sécurité, douane).
Source : L’Economiste - Jalal Baazi
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