Après avoir omis d’évoquer le conflit au Sahara dans l’accord de coalition gouvernementale signé fin octobre avec le parti socialiste espagnol (PSOE), le parti Sumar, dirigé par Yolanda Diaz, a voulu se rattraper en signant un accord informel avec le Polisario pour défendre les intérêts du mouvement indépendantiste sahraoui lors de la prochaine législature.
Dans le cadre de cet accord en 11 points, Sumar s’engage à œuvrer pour un revirement du changement de position de l’Espagne sur le Sahara. Pour rappel, Pedro Sanchez, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI en mars 2022, a exprimé son soutien au plan marocain d’autonomie. Dans le préambule de l’accord, les deux parties affirment que la décision de Sánchez sur le Sahara est « contraire à la loi ». Sumar présentera au Congrès une proposition non législative (PNL) pour demander l’annulation de cette décision.
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L’accord prévoit aussi la modification de la loi sur la mémoire démocratique dont ont été exclus les Sahraouis. « Nous avons transmis ces idées de base aux dirigeants de Sumar et ils les ont acceptées sans difficulté », a confié à El Confidencial, Abdullah Arabi, délégué du Polisario en Espagne. L’accord parle en outre de l’organisation de « visites de haut niveau dans les camps de réfugiés de Tindouf » et dans les « territoires occupés » du Sahara, ainsi que du déblocage des sept millions d’euros d’aide « aux réfugiés » prévus dans le budget de cette année.
Ce samedi, la vice-présidente par intérim, Yolanda Díaz, prévoit de participer pour la première fois à la manifestation à Madrid pour « le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui » et la « décolonisation ».