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Lors d’un séminaire organisé, en milieu de semaine, par l’Institut Panafricain de Stratégies, un think tank sénégalais, sur le thème « penser la question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes », des experts, des personnalités politiques, des universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine ont appelé à la suspension de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » de l’Union africaine.
Une trentaine d’experts, de personnalités politiques, de membres de groupes de réflexion, d’universitaires et d’éminents membres de la société civile ouest-africaine, du Sénégal, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali et la Mauritanie ont participé à ce séminaire hybride (virtuel et présentiel) à dimension sous-régionale, rapporte la MAP. Dans un communiqué, l’Institut Panafricain de Stratégies (IPS) a indiqué que le format du séminaire a été celui d’un brainstorming, un exercice qui a permis, d’initier une réflexion intellectuelle et scientifique de haute facture tout en formulant des réponses innovantes à la question du Sahara. Selon les participants, cette question constitue un frein à la marche de l’Afrique vers le progrès, la paix et la concorde.
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Le séminaire s’est articulé autour de cinq axes de réflexion. Le premier axe des travaux est centré sur le thème « penser la question du Sahara comme une opportunité pour refonder et réhabiliter l’UA en gelant la présence en son sein d’une entité non-étatique séparatiste ». Les participants ont examiné le gel de la présence de la “RASD” des rangs de l’UA et sa « suspension effective, dans les plus brefs délais, comme moyen de rectifier une injustice et de permettre ainsi à l’organisation panafricaine de jouer le rôle de soutien crédible et légitime au processus onusien ». Ils ont appelé à rectifier « l’aberration juridique et l’anomalie historique » qu’est l’admission de la “RASD” au sein de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA).
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Le deuxième axe de réflexion portait sur le statut de “membre” accordé à la “RASD” au sein de l’UA, considéré comme une « anomalie historique » héritée de l’OUA et qui décrédibilise l’UA définie par son Acte Constitutif comme étant « une organisation d’États indépendants et souverains ». Les séminaristes ont nourri des réflexions sur les circonstances de l’admission de la “RASD” au sein de l’OUA puis son maintien au sein de l’UA, et les raisons juridiques pouvant corriger ce qui a été unanimement considéré comme étant « a minima une anomalie, au pire à une aberration consciente ». Le troisième axe de débat traite du différend régional autour du Sahara comme un obstacle à l’intégration socio-économique, politique et humaine du Nord de l’Afrique « paralysé depuis plusieurs décennies au grand détriment de ses peuples frères ».
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Les participants au séminaire de Dakar ont relevé qu’il demeure évident que ce différend régional entrave, à ce jour, une contribution tangible de la région au développement socio-économique du continent et fait de cette zone, pourtant riche en opportunités économiques et en capital humain, la région la moins intégrée d’Afrique. Dans le quatrième axe, les participants ont abordé le différend régional autour du Sahara comme un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien et comme un frein majeur à la coordination victorieuse de la lutte contre le jihado-terrorisme dans le Sahara, le Sahel et dans toute l’Afrique sub-saharienne. Selon eux, « ce différend artificiel sciemment entretenu pour servir de prétexte à l’agression contre l’intégrité territoriale d’une nation pluriséculaire et souveraine de l’Afrique du Nord » participe à « l’aggravation de la crise sécuritaire et à la prolifération des entrepreneurs de la violence jihado-terroriste et des criminels narcotrafiquants ».
Le cinquième et dernier axe du séminaire porte sur le thème « penser la question du Sahara dans la perspective du plan d’autonomie proposé par le royaume du Maroc, jugé ‘sincère, crédible et réaliste’ par les Nations Unies et par la majorité des États africains ». Pour les séminaristes, le plan d’autonomie proposé par le Maroc est une solution équilibrée de compromis, car elle pose les bases d’une autonomie au Sahara, à travers la mise sur pied, au niveau local d’instances et institutions exécutives, législatives et judiciaires dotées de compétences propres.
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