Un policier municipal a été condamné à trois ans de prison ferme, dont deux avec sursis, à Clamart en France. Cet ex-militaire de l’armée de l’air, très apprécié de sa hiérarchie, et plusieurs fois décoré, est accusé de faux en écriture publique, après avoir falsifié, fin 2018, un procès-verbal à Clamart (Hauts-de-Seine).
Une imprudence commise deux ans plus tôt, a rattrapé cet agent assermenté. A l’époque, âgé de 40 ans, l’agent de police municipal avait fait une fausse déclaration dans un procès-verbal. Selon 20 minutes.fr, l’agent a consigné dans un PV, avoir trouvé, avec ses collègues de patrouille, des pochons de résine de cannabis sur trois mineurs interpellés, alors qu’il avait lui-même déposé des sachets aux pieds de deux d’entre eux.
Face aux dénonciations des jeunes prévenus, dont l’un d’entre eux s’était débarrassé de son pochon de cannabis sous le regard des policiers municipaux, et vu les enregistrements des caméras de vidéosurveillance, une enquête a été ouverte par le Parquet de Nanterre.
Dos au mur devant les enquêteurs et le tribunal correctionnel de Nanterre, le mis en cause a reconnu en partie les faits, a précisé la même source. Poursuivant ses explications, l’agent municipal a déclaré avoir récupéré les pochons en question dans un buisson où deux des mineurs les auraient eux-mêmes jetés peu avant leur interpellation. Selon l’ex-militaire, il entend désormais assumer ses responsabilités. "Je suis conscient du préjudice sur les jeunes, sur l’autorité, sur mes collègues", a-t-il déclaré avant que la cour ne délibère.
Le mis en cause a été condamné à 3 ans de prison ferme, dont deux avec sursis. Par ailleurs, sa peine a été assortie d’une interdiction d’exercer une mission de police judiciaire pendant cinq ans. "Si on a des PV mensongers, il n’y a plus d’État", a déploré le procureur, Guillaume Daieff.