Les quatre policiers ont été condamnés ce jeudi par la cour suprême, selon Publico.es. L’agent, qui a frappé à l’œil le Marocain, a été condamné à un an et six mois de prison ainsi qu’à trois ans et quatre mois de suspension de ses fonctions pour « crime contre la personne ».
Les trois autres policiers impliqués dans cette affaire devront payer des amendes pour délit manqué de lésions corporelles graves. Une manière comme une autre de dire qu’ils auraient pu faire pareil.
Les faits !
Un piège avait été tendu pour arrêter Mohamed Embarek, l’homme d’affaires marocain, ainsi que son fils, Achraf Embarek, dans le magasin "Almacenes Susi". Les agents étaient agressifs à leur encontre, mais le fait qu’un seul d’entre eux soit passé à l’acte, en délivrant à Mohamed un coup de poing dans l’œil, a fait que l’emprisonnement le concerne seul.
La police locale de Sebta a même lancé une pétition pour obtenir la clémence du tribunal, mais cela n’a pas fonctionné. Un recours en grâce, diffusé sur les réseaux sociaux, indique qu’il faut voir les actions de l’agent d’une autre manière : « Il a essayé d’agir de bonne foi pendant tout le temps de l’arrestation, il veillait à la défense de la loi et de la sécurité publique, ce qui démontre un haut degré de professionnalisme à la fois dans cette action mais aussi tout au long de sa carrière. En outre, c’est la première fois que cet officier a été condamné dans une procédure judiciaire ».
Donc, à l’en croire la police de Sebta, le coup de poing dans l’œil n’est contesté par aucune des parties, son inutilité également. Mais les états de service de l’agent en question devraient plaider en sa faveur.
Une première ?
Malheureusement non. Les violences policières en Espagne sont assez fréquentes, surtout à l’encontre des subsharariens et des étrangers. Mais pas seulement. En février dernier, par exemple, selon Lepartidegauche.fr : « samedi 15 février, la police a fait irruption sans mandat de perquisition dans un centre socio-culturel du Parti Communiste Espagnol à Alcalá de Henares où se déroulait une fête de la jeunesse communiste. Plusieurs personnes ont été frappées, deux autres arrêtées, le local et l’ordinateur fouillés sans autorisation judiciaire ».