Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.
Les autorités locales figurent en tête du classement des administrations marocaines les plus corrompues du pays, réalisé par Transparency Maroc. Celles-ci s’accaparent 27% des plaintes reçues par l’ONG en 2013.
La police arrive en deuxième position avec 18% des plaintes parvenues à l’association marocaine, suivie des secteurs de la santé et de la gendarmerie royale avec des taux respectifs de 11 et 10%. Les secteurs de la justice, de l’enseignement et le privé, arrivent en dernière position.
Dans son rapport annuel présenté samedi à Rabat, Transparency précise que 75% des plaintes parvenues à l’ONG en 2013 concernaient des affaires de corruptions, l’abus de pouvoir (14%), absence de transparence dans les appels d’offres (8%) et détournement de fonds publics (2%).
Les plaintes faites par des victimes de la corruption, provenaient essentiellement des grandes agglomérations comme Casablanca (18%), Rabat (17%), Fès (14%), rapporte l’ONG, qui n’a reçu aucune requête des provinces du Sahara.
Même le ministre de la Fonction publique, Mohamed Moubdii, mesure l’étendue du problème. Lors d’une réunion du conseil national de son parti, le Mouvement Populaire, il a estimé que l’administration marocaine est corrompue et s’oppose au changement, précisant que la réforme passe par le facteur humain, la modernisation et et la bonne gouvernance.
Ces articles devraient vous intéresser :