Le gasoil coûtera de plus en plus cher au Maroc
L’inflation a des risques de repartir de plus belle en ce mois de septembre. Des hausses des prix des carburants sont donc à craindre.
Le souhait de bon nombre de Marocains de s’approvisionner en gasoil à 7DH comme auparavant ne se matérialisera pas. Idem pour le redémarrage de la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (SAMIR).
Les prix supportables des hydrocarbures à la pompe (7 dirhams le litre de gasoil et 8 l’essence) se seront plus pratiqués au Maroc. C’est du moins ce qu’a affirmé Mustapha Baïtas, porte-parole du gouvernement et par ailleurs membre du bureau politique du Rassemblement national des indépendants (RNI) samedi 10 septembre à Agadir à l’occasion de l’Université d’été du parti. Selon le ministre, le retour à ces prix implique que l’État injecte 60 milliards de dirhams de subventions, ce que le gouvernement n’est pas près de faire, rapporte le quotidien L’Économiste. D’autant qu’il a déjà pris certaines mesures sociales. Présent à cette messe politique de son parti, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a rappelé que le budget de la Caisse de compensation est passé de 16 à 32 milliards de dirhams cette année, dont 17 milliards pour stabiliser le prix de la bonbonne de gaz (40 dirhams au lieu de 140). Cette posture du gouvernement aura pour conséquence la flambée continue des prix des carburants.
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L’autre souhait de bon nombre de Marocains, c’est le redémarrage de la SAMIR qui, selon eux, pourrait « amortir le choc ». « Ce n’est pas la seule solution, mais une partie de la solution », a insisté Mustapha Baïtas, soulignant que la Samir pourrait régler un certain nombre de problèmes notamment le stockage, le raffinage. Toutefois, le manque persistera, car le Maroc n’est pas un pays producteur d’hydrocarbures. L’endettement de la raffinerie (40 milliards de dirhams), nouveaux investissements en installations, en mise à niveau des équipements et en modernisation des outils de production, la régularisation de la situation de la raffinerie vis-à-vis des banques marocaines (Banque populaire, Attijariwafa bank, Bank of Africa, Crédit du Maroc) et étrangères (Banque islamique de développement et BNP Paribas notamment) sont autant de problèmes à régler avant tout redémarrage.
Aller plus loin
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