Des députés ont souhaité la poursuite de l’importation au Maroc de déchets depuis l’Europe. C’était jeudi, lors de la séance plénière consacrée au vote du projet de loi de finances 2025.
"Au Maroc, la télévision fait partie du jeu du pouvoir", titrait mercredi le quotidien américain New York Times, faisant référence au conflit opposant le Parti Justice et Développement (PJD) aux dirigeants de la chaîne de télévision publique 2M. L’industrie médiatique marocaine fait l’objet d’un bras de fer permanent entre le parti islamiste au pouvoir et le Palais Royal, écrit le New York Times.
Le gouvernement Benkirane avait fait de la réforme du paysage audiovisuel au Maroc, l’une de ses priorités. Mais les patrons de chaines 2M et Al Oula avaient vigoureusement contesté le projet imposé par le ministère de la Communication.
Les nouveaux cahiers de charge ne seront finalement pas adoptés. Il a fallu l’intervention du Roi Mohammed VI en personne pour contenir cette crise, qui avait pris rapidement des dimensions politiques, explique New York Times.
"La télévision au Maroc a toujours été contrôlée par la famille Royale, et a été longtemps utilisée comme un outil de propagande". (...) "L’implication de l’exécutif Benkirane dans la question des médias, est une rupture avec les pratiques passées. Les gouvernements précédents étaient moins conscients de l’importance des médias, explique Youssef Belal, politologue et sociologue marocain.
"La question est de savoir qui a la légitimité pour définir ce que devrait être la télévision marocaine, le ministre de la Communication ou le Palais" ?, s’interroge le chercheur marocain.
Pour Youssef Belal, il s’agit essentiellement d’une lutte entre le gouvernement islamiste et les conseillers royaux, qui pèsent lourdement sur les décisions politiques du pays, affirmant que Fouad Ali El Himma, conseiller du Roi Mohammed VI est le principal adversaire des islamistes.
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