
La chanteuse marocaine Saïda Fikri crie haut et fort son aversion pour les personnalités corrompues qui détestent et combattent l’art engagé.
La distribution chaque semaine au Maroc de quelques 600.000 CD piratés inflige à l’économie du pays un manque à gagner estimé à plus de deux milliards de DH, a affirmé Mhamed Berrada Ghziouel, expert marocain, lors d’un débat sur le rôle de la presse dans la protection des droits d’auteur, organisé lundi à Fès.
Les conventions ratifiées par le Maroc et les mesures juridiques prises pour venir à bout de ce phénomène, n’ont pas réussi à dissuader des centaines de personnes, pour la plupart des jeunes sans emploi, de continuer à pratiquer ce commerce.
Le piratage reste ainsi largement répandu faisant du Maroc le deuxième pays au monde en la matière après le Brésil. Les chiffres officiels révèlent que 66% des CD commercialisés dans le Royaume sont des produits illégaux.
Une étude de l’International Data Corporation (IDC), citée par La Vie Eco, indique que le taux de piratage au Maroc a atteint 65% en 2010, représentant un manque à gagner équivalent à 615 MDH. Le consommateur en est la première victime car les logiciels et CD piratés n’offrent aucune protection contre les virus et logiciels malveillants.
Ce phénomène est en partie responsable de la situation déplorable dans laquelle se trouvent les salles de cinéma au Maroc. En 2010, il ne subsistait que 67 salles dans tout le pays enregistrant moins de 2 millions d’entrées par an.
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