Au Maroc, des ingénieurs et autres consultants en informatique ont trouvé la formule pour échapper au fisc. Ils proposent de manière informelle leurs services aux grandes entreprises qui les paient via des intermédiaires.
A l’instar des autres pays du monde, le Maroc a enregistré au cours de l’année écoulée une baisse substantielle en matière de piratage informatique.
En effet, selon une étude menée par International Planning and Research pour le compte de l’association internationale des éditeurs de logiciels, Business Software Alliance (BSA), et qui a concerné 85 pays mondiaux, le taux de piratage dans notre pays est tombé de 82% en 1994 à 61% en 2001 et 58% en 2002, soit une baisse de 24 points en huit ans.
A l’échelle du continent, l’Afrique a réalisé une amélioration de 77% en 1994 à 48% en 2002, l’Egypte ayant connu la meilleure évolution (32 points) passant de 84% en 1994 à 52% en 2002.
Avec une baisse de 23 points entre 1994 et 2002, l’Amérique Latine est la deuxième région après l’Afrique et le Moyen Orient à connaître une telle amélioration. Au niveau mondial, le taux de piratage en 2002 a atteint les 39% alors qu’il frôlait les 50% en 1994.
Pour le Maroc, « Un tel résultat a pu être atteint grâce à l’association de plusieurs facteurs » a déclaré Monsieur Samir Bennani, porte parole de BSA pour l’Afrique du nord. « En plus des courriers de sensibilisation BSA qui ont touché plus de 20.000 entreprises de tailles et de secteurs divers, des visites ont par ailleurs permis de toucher plus de 2.500 entreprises. Lors des visites, les entreprises n’ayant pas été « sensibles » au message d’information, se sont vues adresser des messages de mise en garde contre les risques juridiques et techniques liés au non respect des droits d’auteur », a-t-il poursuivit, soulignant que la mise en vigueur le 18 novembre 2000 de la loi sur les droits d’auteur et droits voisins a permis au public de comprendre clairement la protection des programmes d’ordinateur.
M. Samir Bennani a par ailleurs affiché un grand optimisme pour l’avenir, puisqu’il espérait atteindre un taux de 48%, voire 45% d’ici 2005, ce qui, « permettra d’encourager la créativité tous secteurs confondus et n’obligera pas nos artistes à quitter le pays pour progresser dans leur carrière ».
AFP
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