Une seule Marocaine se trouve au centre pour migrants à Ceuta
Le Centre de séjour temporaire des immigrés (CETI) de Ceuta, inauguré en 2004, ne compte aujourd’hui que trois femmes immigrées dans ses établissements dont une Marocaine. Il en...
Affirmant être persécutés au Maroc, une femme et ses enfants ont quitté le royaume, en quête d’une vie meilleure à Ceuta.
Khadija El Homrani, une Marocaine, et ses quatre enfants âgés de 3, 5, 6 et 9 ans, ont quitté mercredi, le CETI, où ils vivaient depuis 9 mois. Dans un entretien accordé à El Faro de Ceuta, elle précise qu’elle "n’a pas quitté le Maroc par nécessité, mais parce qu’elle était persécutée".
Tout a commencé il y a trois ans et demi, lorsqu’elle a traversé la frontière avec Ceuta pour acheter des marchandises pour son magasin. C’est alors qu’un commissaire de police marocain l’a frappée à la tête et rouée de coups pendant des heures, sans que personne ne vienne à son secours. Elle s’est plainte de cette agression au ministère de l’Intérieur et à la justice de Rabat, sans suite.
Un mois après l’incident, poursuit-elle, "je suis retournée à Ceuta et ma marchandise d’une valeur de 2 500 euros, de même que ma voiture, ont été saisis par la douane. La "persécution" a continué jusque dans mon magasin où certains agents marocains sont venus ramasser mes marchandises d’une valeur de 15 000 euros".
Lasse de cette "pression psychologique", et ayant constaté par ailleurs que son mari a commencé à consommer de la drogue, la Marocaine s’est résolue à quitter le Centre où les conditions de vie n’étaient pas acceptables, et traverser la frontière avec ses quatre enfants et son frère de quinze ans.
Le cœur brisé, la Marocaine rêve d’un avenir meilleur pour ses enfants à Ceuta. Pour le moment, elle et ses enfants dorment à la belle étoile. Mais El Homrani promet de commencer à chercher une association pour les aider.
"Je veux juste avoir à nouveau une vie décente avec mes enfants qui doivent avant tout étudier, aller à l’école, soigner leurs blessures et manger… Je meurs de faim et je ne sais pas quoi faire. Je veux juste échapper au problème qui me hante depuis plus de trois ans", ajoute-t-elle.
Aller plus loin
Le Centre de séjour temporaire des immigrés (CETI) de Ceuta, inauguré en 2004, ne compte aujourd’hui que trois femmes immigrées dans ses établissements dont une Marocaine. Il en...
Ces articles devraient vous intéresser :