Les éléments de la police judiciaire d’Oujda, en collaboration avec les services de la Direction générale de la sécurité du territoire (DGST), ont procédé à l’arrestation de dix personnes soupçonnés d’être impliquées dans un réseau criminel spécialisé dans la triche aux examens du permis de conduire. Tous ont été placés en détention provisoire pour les besoins de l’enquête.
L’arrestation a eu lieu mardi 7 mai. Les personnes interpellées, âgées de 21 à 47 ans, utilisaient des techniques sophistiquées pour faciliter la triche. Des employés d’auto-écoles transmettaient les réponses des examens aux candidats équipés d’écouteurs et de smartphones soigneusement dissimulés. Parmi ces personnes figurent deux moniteurs, un candidat, trois employés d’un centre d’examen et quatre intermédiaires, pris en flagrant délit, précise la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans un communiqué. Lors des perquisitions effectuées dans leurs domiciles et lieux de travail respectifs, les enquêteurs ont saisi des chemises équipées d’écouteurs miniaturisés, trois voitures, ainsi qu’une vingtaine de plaquettes de résine de cannabis d’un poids total de 2 kilogrammes. Après leur arrestation, les dix prévenus ont été placés en détention provisoire pour les besoins de l’enquête, supervisée par le parquet compétent, afin de rechercher d’éventuels autres complices et de possibles ramifications de ce réseau au niveau national.
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Dans une déclaration à SNRT, Nacer Boulaajoul, directeur de l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA), a souligné les efforts continus de NARSA pour renforcer les mesures de surveillance lors des examens du permis de conduire. Aussi, a-t-il assuré au public que toutes les installations d’examen sont équipées de systèmes de surveillance par caméra de pointe et de surveillants vigilants, garantissant l’intégrité du processus d’examen. Selon le responsable, les cas de tricherie comme ceux-ci sont relativement rares. Il a par ailleurs affirmé que des mesures décisives seront prises contre les individus ayant recours aux technologies modernes pour contourner les protocoles d’examen.