L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.
La curiosité est passée inaperçue, mais les « pères Noël » ont quasiment disparu des lieux publics à Casablanca. C’est une première dans la métropole dont les grandes artères étaient animées par ce personnage.
En cette fin d’année, les endroits habituels qu’il fréquentait -la place Mohammed V et Bab Marrakech- sont désertés par le fameux « père Noël ». Et tant pis pour nos chérubins qui ont été privés de leur photo-souvenir. En revanche, avec ou sans autorisation, le père Noël est toujours présent dans la rue Prince Moulay Abdellah, l’une des plus fréquentées de la ville.
Toujours est-il que, depuis deux ans, les autorités (Préfecture d’Anfa) ont gelé les autorisations « d’exercice » à tous les « pères Noël » sur les lieux publics pour des raisons de sécurité. « Nous déposions les demandes d’autorisation pour le père Noël au mois de novembre afin de pouvoir s’installer sur la voie publique durant toute la deuxième quinzaine du mois de décembre. Mais les autorités de la préfecture d’Anfa ne nous délivrent plus ces permissions depuis 2006 », explique le gérant d’un labo-photo sur l’avenue Mohammed V.
Pourquoi faut-il une autorisation pour un père Noël ? Parce qu’il occupe la voie publique…, et les attroupements qu’il provoque peuvent être des cibles potentielles pour des attentats terroristes. Ça, c’est pour la version officielle.
Plusieurs jeunes profitaient de l’occasion des fêtes pour gagner un peu d’argent en se déguisant en « papa Noël ». « Les autorités de la Préfecture nous ont refusé l’autorisation d’exploitation de la voie publique par nos assistants qui mettaient le déguisement du père Noël », déplore un photographe professionnel sur la place Mohammed V. « Cela nous a privé d’une source importante de revenu dont on bénéficiait depuis des années », tempête-t-il.
La saison des photographes de rue est gâchée. « On nous a dit que les autorisations ont été suspendues suite aux actes terroristes qui ont secoué Casablanca ces dernières années », explique un photographe installé sur la place Mohammed V.
Pour légitime et logique qu’elle soit, l’explication « sécuritaire » ne convainc pas grand monde. Par ces temps de montée du sentiment islamiste, il n’en fallait pas plus pour voir dans l’interdiction du père Noël un gage fait aux milieux conservateurs.
Le père Noël n’a rien à voir avec une quelconque religion : le personnage, tel qu’il est actuellement, a été inventé par le dessinateur Haddon Sundblom, chargé par Coca-Cola de le « reloooker » aux couleurs blanche et rouge de la marque. Cette opération d’origine commerciale fait encore son chemin aujourd’hui et les grandes enseignes s’en servent pour booster leurs ventes pendant les fêtes.
L’Economiste - Redouane Hajjaj
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