Le Maroc est accusé d’avoir ciblé les numéros de journalistes, de militants et de personnalités françaises, notamment le président Emmanuel Macron à l’aide du logiciel israélien Pegasus. Cette affaire va-t-elle brouiller les relations entre le Maroc et la France ?
Les révélations sur une probable utilisation du logiciel israélien Pegasus au Maroc continue de faire les choux gras de la presse française. RFI se demande si cette affaire pourrait brouiller les relations entre le Maroc et la France. Cette dernière évite d’aller vite en besogne. Elle veut d’abord s’assurer que les faits sont avérés avant d’émettre une condamnation. L’Élysée joue, pour l’instant, la carte de la prudence et suit ce qui se passe en Israël, Pegasus étant la propriété de la start-up israélienne, NSO.
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De son côté, le Maroc a porté plainte pour diffamation à Paris contre Amnesty International et Forbidden Stories à l’origine des accusations d’espionnage contre le royaume. Bien avant cette plainte, la présidence du ministère public a donné des instructions écrites au procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat pour l’ouverture d’une enquête judiciaire sur ces fausses allégations et accusations et l’identification des parties à l’origine de leur publication. Rabat a rejeté les accusations et dénoncé une campagne médiatique mensongère, massive et malveillante.
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Selon le média français, la France « n’a aucun intérêt à pousser à une brouille diplomatique avec un pays ami comme le Maroc, avec lequel les relations bilatérales sont très fortes, notamment dans l’échange entre services de renseignements ». Il rappelle que Rabat a notamment fourni et fournit encore de nombreuses informations à la France dans la lutte contre le terrorisme.