Au cours de son procès jeudi, Fatima H., a indiqué qu’elle n’était pas informée de la participation de son mari, un combattant belge mort en 2017, aux activités de l’EI dont elle dit ne pas partager l’idéologie. Faux, rétorque le ministère public qui a soutenu que « Fatima était au courant de ce qui se passait dans la zone de conflit et quel était le but de l’EI. Elle le savait avant de partir. Elle a juré allégeance au calife et a soutenu son mari en guerre ».
Pour la justice, la Marocaine, qui a déjà passé 450 jours en détention, a joué un rôle capital dans les attentats terroristes, d’autant qu’elle avait des armes de guerre en sa possession et était en charge de la propagande de l’EI dans la zone de conflit sur les réseaux sociaux.
Le parquet a requis contre Fatima une peine de cinq ans de prison, considérant sa « naïveté » au moment des faits (elle n’avait que 17 ans) et le traumatisme subi en Syrie après avoir été touchée dans un attentat à la bombe.
En décembre, Fatima H. a été déchue de la nationalité néerlandaise et déclarée persona non grata. Une fois sa peine éventuelle purgée, elle se verra expulsée des Pays-Bas, sauf si le juge de l’appel revient sur ces décisions. Dans tous les cas, Fatima H. pourrait utiliser son passeport marocain pour retourner au Maroc.