Le Maroc suspecté d’espionnage selon le rapport du Parlement européen
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En novembre dernier, Abderrahim El M., qui travaille pour l’organisme néerlandais chargé de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, a été arrêté à l’aéroport de Schiphol alors qu’il se rendait au Maroc. Il avait sur lui des supports de données renfermant plus de vingt documents secrets d’État des Pays-Bas.
Les autorités estiment qu’Abderrahim a donné ces secrets d’État au service d’espionnage du Maroc. On l’accuse d’avoir imprimé ces documents secrets en utilisant le nom d’un de ses collègues et de s’être rendu à plusieurs reprises au Maroc. Sur place, il aurait été en contact avec un haut responsable de la lutte contre l’espionnage marocain.
Les documents en question incluent des informations très sensibles provenant des services de renseignement néerlandais, sur les espions marocains aux Pays-Bas. Dans son téléphone, on a également mis la main sur les contacts de quatre agents de ce service secret marocain, preuve, selon la police, qu’il communiquait directement avec eux.
A lire : Espionnage au profit du Maroc : deux personnes arrêtées aux Pays-Bas
Abderrahim nie être un espion pour le Maroc. Il a longtemps travaillé comme interprète et analyste pour l’organisme néerlandais de sécurité, participant à de grandes enquêtes sur le terrorisme. Son avocat soutient qu’Abderrahim est fidèle aux Pays-Bas et qu’il est victime d’une machination.
Cette affaire a aussi mené à l’arrestation d’une autre personne, une femme de 35 ans originaire de Gouda qui avait travaillé pour le même organisme de sécurité puis pour la police. Au domicile d’Abderrahim, des centaines de documents classés secrets ont été découverts. L’analyse de ces papiers est toujours en cours, et jusqu’à maintenant, 928 documents ont été identifiés comme secrets.
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