Ses photos dans lesquelles on le voit poser fièrement en Kalashnikov avaient fait le tour du web marocain. Oussama Charaa était parti en Syrie pour rejoindre son père, Ahmed Charaa, chef d’une brigade de combattants dans le nord de la Syrie.
Mais les divisions entre les combattants et surtout la montée en puissance de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (dorénavant Etat Islamique), dans la région, auraient précipité le retour du jeune homme, mais également de sa mère et de sa soeur.
D’après le journal Akhbar Al Yaoum, Oussama est rentré il y a une dizaine de jours, seul, via l’aéroport Casablancais Mohammed V. De son côté le journal Al Massae, qui cite une connaissance de la famille, avance que la maman d’Oussama ainsi que sa sœur sont revenues de Syrie avec lui.
Près de 3000 djihadistes marocains se trouvent actuellement en Syrie
Le retour de la famille ne signifie pas forcément le retour du père. Toujours d’après la même source, le père ainsi que son frère, Yassine Charaa, seraient toujours dans les combats en Syrie. D’autres sources avancent même la capture de Ahmed Charaa ou même sa mort. Mais cette information en contredit une autre, celle qui avait fait état en mai dernier de la capture du père, avec l’aide des services secrets français, et sa livraison aux autorités marocaines.
Il y a une dizaine de jours, le ministre de l’Intérieur Mohamed Hassad, avait évalué le nombre de djihadistes marocains entre 2600 et 3200. A peu près la moitié serait partie directement du Maroc, d’autres, et c’est ce qui inquiète les pays européens, sont des Marocains résidant à l’étranger (MRE) et seraient partis directement d’Europe pour rallier la Syrie via La Turquie.
D’autre part, parmi les Marocains se trouvant actuellement en Syrie, on ne trouve pas que de simples exécutants. Parmi eux, il y a également de hauts responsables : des émirs (militaire et finance), des magistrats religieux et même la fameuse veuve noire, Fatiha Mejjati, qui fait partie de la section médias de l’organisation.