Le Marocain Othman Nasrou, parmi les porte-paroles de Valérie Pécresse
À moins de quatre mois de la présidentielle française, la candidate LR Valérie Pécresse vient de présenter ses six porte-paroles politiques, dont le Marocain, Othman Nasrou.
Othman Nasrou (photo : Wikipedia)
Le débat sur l’immigration est loin de connaître son épilogue en France. Après l’allocution d’Emmanuel Macron, le lundi 16 septembre dernier, il y aura, lors du même mois, un grand débat au Parlement sur la politique migratoire de la France. Si la problématique suscite autant de questions qui toutes n’ont pas encore trouvé des réponses, elle clive les Français et laisse le pays profondément fracturé. C’est ce que tente de relater, dans l’une de ses tribunes, Othman Nasrou.
La question de l’immigration préoccupe à plus d’un titre Othman Nasrou, français d’origine marocaine. A plus forte raison, il est une jeune personnalité de la sphère politique française.
Président du Groupe Les républicains (LR) et Indépendants dans la région d’Ile-de-France, Nasrou est candidat aux municipales à Trappes (Yvelines).
A l’en croire, si le débat public tourne en rond, c’est parce que l’extrême gauche et l’extrême droite ont réussi à polariser l’opinion publique en imposant leurs postulats, avec l’idée commune que les immigrés sont une catégorie homogène de la population.
"Dans notre pays, l’extrême gauche a réduit l’immigré à une figure de victime à défendre et à protéger coûte que coûte, y compris contre lui-même. La vision portée par l’extrême droite a érigé le personnage en profiteur du système.
Dans les deux cas, il y a une essentialisation contre laquelle je m’insurge profondément", affirme Nasrou dans une tribune parue dans L’Opinion.
En effet, il est urgent, pense-t-il, de finir avec les stéréotypes et de s’insurger contre l’idée selon laquelle être immigré suffit à définir un individu, positivement ou négativement.
"J’ai toujours refusé cette assignation à résidence identitaire. Je suis un immigré, mais je ne suis ni une victime ni un profiteur", martèle-t-il.
Né au Maroc, Nasrou a été élevé dans une grande idée de la France, de sa littérature et de ses idées universalistes. Arrivé en France à 17 ans pour poursuivre ses études supérieures, il avoue avoir fait tout son cursus académique en croyant profondément à la méritocratie à la française.
"J’ai travaillé dur pour passer des concours sélectifs que je n’ai pas honte d’avoir réussis. J’ai pu prendre des responsabilités importantes comme étudiant et comme entrepreneur. Je ne voulais pas me contenter de vivre en France : j’ai fait le choix, conscient et volontaire, de devenir Français", s’enorgueillit-il.
Revenant au débat public, Nasrou dit prendre la parole aujourd’hui car le discours ambiant semble occulter le fait qu’être issu de l’immigration ne suffit pas à se définir.
Âgé de 32 ans, le jeune homme politique pense que si la France était aussi "fondamentalement raciste" que certains veulent le faire croire, il n’aurait pu avoir ce parcours.
"Je me suis engagé en politique pour rendre à mon pays d’adoption ce qu’il m’avait donné. Je ne renie pas mes origines dont je suis fier, mais je construis un parcours qui m’est propre, et que la France me laisse dessiner", confie Nasrou qui dit être toujours reconnaissant envers la France.
Aller plus loin
À moins de quatre mois de la présidentielle française, la candidate LR Valérie Pécresse vient de présenter ses six porte-paroles politiques, dont le Marocain, Othman Nasrou.
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