Le ministère marocain de l’Industrie et du commerce vient de lever les restrictions à l’importation par les Marcains résidant à l’étranger des meubles en bois, des tapis et autres articles électroménagers usagés.
Nul doute que Driss Jettou est un fin stratège ? Déjà, à l’annonce de l’offre offshoring du Maroc, le 13 juillet 2006, à Rabat, il avait laissé entendre que « le gouvernement s’attachera à adapter sans cesse cette offre aux évolutions internationales afin qu’elle demeure attractive et compétitive ». Pour joindre l’acte à la parole, son gouvernement avait alors institué un Conseil stratégique pour l’offshoring dont la mission est d’assurer le suivi de la mise en œuvre de l’offre Maroc et de veiller à son développement.
Près de deux ans après, la nouvelle équipe gouvernementale met le pied sur le frein pour faire le point. Selon le ministre du Commerce et de l’Industrie, c’est une sorte de bilan d’étape pour redéfinir les modalités des mesures incitatives octroyées aux entreprises exerçant dans les activités liées à l’offshoring. Ahmed Réda Chami, dont le ministère a hérité de la Direction des investissements, sera sans conteste l’artisan de l’un des principaux piliers du programme Emergence.
De toutes premières informations, le Conseil stratégique pour l’offshoring qui se réunira demain, mercredi 19 mars, à Rabat, passera en revue les 7 mesures incitatives promises aux entreprises ayant fait confiance à cette offre. Il devrait ainsi rediscuter du programme et du dispositif d’aide à la formation, du contrat d’insertion, de l’exonération de l’IS, des différents avantages liés à l’IR, de la mise à disposition d’infrastructures et services dits World Class et de la mise en place du guichet unique. De même pour les entreprises exerçant dans les activités de l’offshoring, mais en dehors des zones dédiées, elles verront « leurs avantages recadrés », sachant qu’elles ne bénéficient pas des mesures relatives à l’avantage lié à l’IR, aux infrastructures et aux prestations du guichet unique. A noter que pour bénéficier des avantages du dispositif d’aide à la formation, ces entreprises doivent produire une attestation d’éligibilité, à validité annuelle, délivrée par le comité technique. Tout un parcours du combattant.
De toute évidence, le Maroc a fait le choix d’une politique volontariste visant le développement des activités de l’offshoring, en l’érigeant comme l’un des principaux piliers du programme Emergence. Dans cette perspective, le ministère du Commerce et de l’Industrie veille que cette « offre spécifique et adaptée aux besoins des entreprises pour les activités de l’offshoring » reste compétitive. Le tout sera de tenir en respect la concurrence, en procédant à des évaluations de l’offre Maroc et en la réadaptant aux besoins évolutifs du marché. C’est à cela que s’attellera demain le Conseil stratégique, présidé par le Premier ministre Abbas El Fassi.
IS et IR au menu
L’exonération de l’IS et les avantages liés à l’IR intéressent au plus haut point les entreprises exerçant les métiers de l’offshoring, qu’elles soient dans les zones dédiées ou non. A noter que les entreprises exportatrices de produits et services, réalisant un chiffre d’affaires à l’export, bénéficient pour le montant de ce CA de l’exonération de l’IS pendant 5 ans sans discontinuité, à partir de la première opération d’exportation. Au-delà, elles bénéficieront d’une réduction de 50%. Pour que l’IR ne dépasse pas les 20% de la masse salariale d’une entreprise installée dans les zones dédiées, elle perçoit la contribution de l’Etat, à concurrence du CA réalisé à l’export, conformément au manuel des procédures.
Source : L’Economiste - Bachir Thiam
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