Par la voix de son représentant, Driss Mohammed, la formation politique demande la modification des lois et des programmes d’études dans les établissements de formation. La proposition vise à permettre aux plus jeunes de connaître la « véritable histoire d’Andalousie, ainsi que les différentes cultures qui ont coexisté pacifiquement pendant de nombreuses années sur ce territoire », a-t-il indiqué.
En Espagne, l’acceptation des différences culturelles constitue un problème récurrent qui perturbe le vivre-ensemble. Et c’est cette équation qu’entend résoudre le PRUNE en initiant cette proposition de loi. « Nous échangeons avec les différents groupes politiques afin que cette initiative se concrétise », a ajouté le responsable politique.
Le secrétaire général du parti, Ismail Cuéllar, déplore quant à lui, la discrimination injustifiée opérée par les autorités en accordant la nationalité aux descendants des séfarades et en le refusant à ceux des Morisques, alors que les deux ont vécu sur le même territoire et ont été expulsés pour la même raison. Il assure par ailleurs que le PRUNE n’est ni un parti islamique ni un parti de musulmans. « Dans notre parti, il y a, en plus des musulmans, des chrétiens et des athées », clarifie-t-il.
Il est encore trop tôt pour évaluer l’influence du parti, estime en outre Ismail Cuéllar qui souligne que la vague de changement soufflera lorsque « nous aurons une nouvelle génération d’immigrants, plus éduquées et plus attentive à leurs dirigeants politiques, comme c’est le cas de l’Union des démocrates musulmans français ».