« Le Maroc n’a pas l’habitude de s’engager dans des polémiques au sujet des déclarations de hauts responsables de pays étrangers. Toutefois, le commentaire de ce jour (31 mai) de Monsieur le président du gouvernement espagnol, rejetant la déclaration marocaine en la liant à la migration , suscite une grande surprise et appelle des précisions », indique le chef de la diplomatie marocaine dans un communiqué.
Nasser Bourita s’interroge sur la déclaration marocaine à laquelle le chef du gouvernement se réfère et précise que toutes les dernières déclarations de responsables diplomatiques marocains, y compris le ministre, l’ambassadrice du Maroc à Madrid et le directeur général, n’évoquent aucunement la question migratoire. Il rappelle que la déclaration du 31 mai de son département, « largement reprise, du reste, par les médias espagnols, n’aborde que brièvement la question migratoire, et justement pour rappeler la bonne coopération ». « Il est donc légitime de se demander si Monsieur le président du gouvernement espagnol a bien lu les différentes déclarations inhérentes à cette crise et en particulier celle d’aujourd’hui », poursuit-il.
« Par ailleurs, ce n’est pas aux responsables étrangers de définir quel ministre marocain doit parler de quels sujets », martèle Nasser Bourita, ajoutant qu’au Maroc, la gestion de la crise concerne plusieurs institutions et départements étatiques, dont le ministère des Affaires étrangères qui ne fait que porter, dans le cadre de ses attributions, la position nationale, aux niveaux diplomatique et médiatique.
« Le Maroc a souligné à plusieurs reprises que la crise bilatérale n’est pas liée à la question migratoire. La genèse et les raisons profondes de la crise sont désormais bien connues, notamment de l’opinion publique espagnole. Évoquer la migration ne doit pas être un prétexte pour détourner l’attention des véritables causes de la crise bilatérale », conclut le chef de la diplomatie marocaine.